En Israël, un débat secoue la classe politique : faut-il ou non augmenter le financement de certains sites historiques, parmi les plus sacrés de l’histoire d’Israël ? Pour beaucoup, le gouvernement, qui doit prendre sa décision aujourd’hui, devrait répondre par la négative.

De nombreux députés de droite font part depuis longtemps de leur contrariété, concernant le manque de fonds auquel doivent faire face plusieurs lieux saints du patrimoine Juif, comme le caveau des Patriarches à Hébron, ou le tombeau de Rachel, à Bethléem. La décision probablement négative du gouvernement va sans doute les irriter un peu plus.

Le Caveau des Patriarches et le tombeau de Rachel pourraient bien ne pas être inclus sur la liste des sites du patrimoine Israélien qui bénéficieront de financements pour une rénovation, et ce malgré une promesse du Premier ministre Benyamin Nétanyahou, il y a deux ans.

Cette décision serait un coup dur pour de nombreux fidèles de ces lieux, d’autant que les sites du patrimoine israélien bénéficient en outre de subventions publiques. Le cabinet du Premier ministre a justifié que « la décision a été prise pour des raisons professionnelles. »

En parallèle, plusieurs ministres ont déjà critiqué cette décision, qui a été prise selon eux « par crainte de nouvelles condamnations internationales. » Le ministre de la Justice Ya’akov Neeman, s’est dit « consterné. »

Plusieurs députés se sont dit bouleversés par cette décision qu’ils jugent incompréhensible, et qui pour eux prive de financement deux sites à la valeur inestimable.
Pour le député Aryeh Eldad (Union Nationale), il s’agit d’une atteinte à l'entreprise de développement en Judée-Samarie. « Il faut un passé, pour avoir un avenir », a-t-il déclaré.

Au sein du gouvernement, on explique la décision au motif que les caveaux des Patriarches et de Rachel ne répondent pas aux critères de financement urgent et essentiel, le site de Bethléem ayant récemment été rénové. Précisons que ces deux sites restent néanmoins sur la liste du patrimoine national. Pourtant, certaines voix recommandaient l’ouverture d'un accès handicapés et la réparation du toit sur le site de Hébron.

De leur côté, les Palestiniens, qui viennent d’être admis au sein de l’UNESCO, on d’ores et déjà revendiqué une vingtaine de sites, comme « patrimoine historique de l’Humanité, au nom de la Palestine. ».Par Kévin Chétrit [source Guysen.com]