Un Français résistant durant la seconde guerre mondiale apprend des années plus tard qu’il est le fils caché du Führer. Sur le conseil de ses proches,il renonce à revendiquer officiellement sa filiation.
C’est le journal le Point qui déterre cette affaire passée inaperçue il y a plus de trente ans : Adolf Hitler aurait eu un fils avec une Française.
Les faits remontent à la première guerre mondiale : Adolf était alors caporal dans l’armée allemande, et servait en Picardie, près de la ville de Seboncourt. Le futur Führer nourrissait alors encore des ambitions artistiques, et un jour qu’il était occupé à dessiner aux abords d’un champ, il fait la connaissance d’une paysanne française âgée de tout juste 16 ans, Charlotte Lobjoie, vivant à Fournes-en-Weppe, petite ville située à l'ouest de Lille. Nous sommes alors en 1917.
Le soldat allemand et la jeune française entretiennent une relation platonique jusqu’à ce qu’un soir, quelque peu éméché, Adolf se montre plus entreprenant que de coutume avec Charlotte. En mars 1918, naît leur fils Jean-Marie, un « fils de boche » aux yeux des habitants du village. Confié par sa mère aux soins d’un couple plus aisé, Jean-Marie Loret grandit sans rien savoir de ses véritables origines.
Ironie du destin, alors que son père biologique s’élève au statut de maître absolu de l’Allemagne et entraine l’Europe dans la seconde guerre mondiale, Jean-Marie s’engage dès 1939 contre l’envahisseur allemand, d’abord dans l’armée, puis au sein de la Résistance française.
Jean-Marie Loret n’apprendra la vérité sur sa naissance que des années plus tard, lorsque sa mère lui révèle sur son lit de mort l’identité de son père, au début des années 1950. Pendant plus de vingt ans, Jean-Marie se noie dans le travail pour oublier l’angoisse et la culpabilité de ses origines, n’osant se confier à personne. Ce n’est qu’au milieu des années 1970 qu’il prend la décision de faire officialiser son ascendance.
Son avocat, maître François Gibault, se souvient de ce jour de 1979 où un homme d’apparence tout à fait sérieuse et respectable lui annonce : « Maître, je suis le fils d’Hitler. Dites-moi ce que je dois faire. »
Jean-Marie Loret se met alors en quête de preuves pour attester la triste paternité. Il retourne sur les lieux de sa naissance afin d’interroger les quelques témoins restant, passe des tests de psychologie, compare des photographies. Outre un air de famille troublant, une étude comparative psychographologique entre Adolf Hitler et Jean-Marie Loret démontre de fortes similitudes entre les tendances du caractère hitlérien et celles de son fils présumé. Les deux hommes ont par ailleurs le même groupe sanguin.
Aux preuves scientifiques s’ajoutent des témoignages troublants. A la mort de sa mère, Jean-Marie aurait ainsi retrouvé dans le grenier de la demeure familiale des toiles signées « Adolf Hitler. » Des témoins affirment par ailleurs que des soldats allemands transmettaient à Charlotte des enveloppes remplies d’argent durant l’occupation. En Allemagne, c’est un portrait ressemblant étrangement à la petite Française qui est découvert.
En 1981, alors âgé de 63 ans, Jean-Marie Loret publie « Ton père s’appelait Hitler », le livre retraçant son histoire. L’Allemagne et le Japon se passionnent pour l’affaire. Le fils caché est même invité par la télévision nippone. Son récit se heurtera cependant à une indifférence générale en France, et sur les conseils de ses enfants et de son avocat, Jean-Marie Loret décidera finalement de ne pas faire officialiser sa généalogie.Par Noémie Fischbach[source Guysen.com]