Le consul de Grande Bretagne, Sir Vincent Fean, s’était rendu à l’université de Bir Zeit, considérée comme « le haut lieu du nationalisme palestinien », pour y donner une conférence sur la politique de son pays au Proche Orient et parler des projets engagés pour la paix.

Mais il n’a pas pu s’exprimer, à cause d’une manifestation violente d’un certain nombre d’étudiants palestiniens qui ont frappé sur sa voiture en criant « Sortez de Bir Zeit ».
 
Le diplomate, protégé par son escorte, a pu tant bien que mal échapper à la foule en colère mais les émeutiers ont réussi malgré tout à briser les rétroviseurs du véhicule et à coller la photo d’un terroriste détenu dans une prison israélienne.
 
Les manifestants, déployant des drapeaux palestiniens, ont brandi des pancartes sur lesquelles ils dénonçaient la déclaration Balfour par laquelle la Grande Bretagne avait reconnu, en 1917, le droit du peuple juif à fonder un foyer juif sur sa terre.
 
Contraint de renoncer à sa conférence, Sir Fean a regagné Jérusalem avec les membres de sa délégation.
 
Cet accueil réservé au représentant britannique rappelle un autre incident : en 2000, Lionel Jospin, alors Premier ministre de la France, avait connu le même genre de réception lors d’une visite dans cette université et avait dû quitter les lieux précipitamment. Il avait alors été attaqué à coups de pierres parce qu’il avait « osé » dire précédemment que le Hezbollah était une entité terroriste.

Bir Zeit se trouve en Samarie, entre Ramallah et Shehem.