Premier effet immédiat de l'accord sur le nucléaire iranien conclu la semaine dernière entre les grandes puissances et l'Iran: la visite de Fabius à Téhéran.
Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a annoncé mardi matin son intention de se rendre dès la semaine prochaine en Iran pour s'entretenir avec le président Hassan Rohani en précisant qu'il avait été convié à plusieurs reprises par son homologue Mohammad Javad Zarif et n'avait pu jusque-là répondre à son invitation.
Il a ajouté: "Je trouve tout à fait normal qu’à partir du moment où cet accord historique a eu lieu, la France et l’Iran puissent reprendre des relations plus normales".
De leur côté, certains dirigeants iraniens se montrent toujours aussi agressifs vis-à-vis de l'Occident. Le général Mohammad Ali Jafari, chef des Gardiens de la Révolution, n'a pas hésité à dénoncer certaines clauses de la résolution de l'Onu sur l'accord de Vienne, portant notamment sur le maintien pour cinq ans de l'embargo sur la vente d'armes à son pays.
Et toujours dans ce contexte, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui est pourtant l'un des principaux artisans de ce traité, a qualifié de "profondément inquiétantes" les déclarations toutes récentes du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Ce dernier a déclaré ce samedi, quatre jours à peine après la signature de l'accord, que son pays "poursuivrait sa politique face aux États-Unis et son soutien à ses alliés dans la région". Il avait même ajouté que la politique de l'Iran "ne changerait pas face au gouvernement arrogant américain". Edifiant !