On a toujours dit que la neutralité devait être respectée dans les disciplines sportives. Mais est-ce encore valable aujourd’hui alors que des joueurs célèbres se permettent de faire le geste de la « quenelle », salut nazi à l’envers ?
Le basketteur de la NBA Tony Parker a été photographié en octobre dernier en compagnie de « l’humoriste » Dieudonné en train de faire le geste de la « quenelle ». Le Centre Wiesenthal a réagi vivement, par l’intermédiaire d’un de ses directeurs, le rabbin Abraham Cooper, qui a qualifié cet acte « d’infâme et de dangereux » en précisant qu’il « incitait à la haine antisémite ». Le Rabbin Cooper a en outre exigé que le sportif présente publiquement ses excuses.
En France, c’est le footballeur Nicolas Anelka qui est mis sur la sellette après avoir exécuté ce « geste de solidarité envers Dieudonné » après un but. La presse a annoncé qu’il pourrait être suspendu. Son attitude a fortement déplu à la Fédération anglaise de football (FA) qui compte ouvrir une enquête.
La ministre française des Sports Valérie Fourneyrona qualifié ce geste de « provocation choquante » en soulignant qu’il n’y avait « pas de place pour l’antisémitisme et l’incitation à la haine sur un terrain de foot ».
Quant au vice-président du Front National Florian Philippot, il a déclaré, sur la chaîne radio RMC, qu’il était pour la défense de la liberté d’expression en estimant qu’elle était plutôt remise en cause ces derniers temps en France.
De son côté, le président François Hollande, en visite en Arabie Saoudite, a déclaré à Ryad qu’il fallait « approuver et soutenir le gouvernement et le ministre de l’Intérieur par rapport à des propos ou à des actes dont le caractère antisémite ne pouvait être nié ». Il faisait allusion aux déclarations de Manuel Valls qui envisage d’interdire dorénavant les spectacles de Dieudonné.