Une dissonance dans la partition internationale. A contre-courant, le Premier ministre canadien, Stephen Harper, a fait savoir qu’il soutiendrait Israël « coûte que coûte ». C’était le 8 novembre dernier durant une allocution donnée devant la Coalition interparlementaire canadienne de lutte contre l’antisémitisme.
Stephen Harper garde le cap même s’il concède que son soutien à Israël a un « prix politique » : « Cela rapporte beaucoup plus de votes d’être anti-israélien que de prendre position. Mais tant que je serai Premier ministre, que ce soit à l’ONU ou dans la Francophonie ou n’importe où ailleurs, le Canada prendra cette position, quel qu’en soit le coût», a-t-il expliqué durant son allocution. Il en a déjà payé le prix selon lui sur la scène internationale, puisque le Canada n’a pas obtenu un siège au Conseil de sécurité des Nations Unies.
Au passage, Stephen Harper fait une description sans concession des instances internationales : « Que ce soit aux Nations unies ou dans un autre forum international, la chose facile à faire est de simplement s’entendre et d’acquiescer à cette rhétorique anti-Israël, de prétendre que c’est simplement impartial, et de s’en décharger en s’étiquetant un ‘intermédiaire impartial’ », se désole-t-il.
Puis, le Premier ministre a assuré Jérusalem de son soutien face à la menace iranienne et contre ceux qui veulent « rayer Israël de la carte ». C’est pourquoi, a-t-il poursuivi, c’est un « devoir moral » de soutenir l’Etat bleu et blanc dont « l’existence même est menacée ».
Stephen Harper n’a pas oublié d’évoquer la question de l’antisémitisme à l’intérieur des frontières canadiennes. Un fléau qui gagne du terrain en particulier dans les universités. Le Premier ministre lie expressément antisémitisme et antisionisme : « L’antisémitisme vise le peuple juif en désignant sa patrie, Israël, comme la source de l’injustice et des conflits mondiaux, et utilise pour ce faire et de manière perverse, le langage des droits de la personne. »
Hélène Pagès
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