Elle a perdu son mari, Moché Nahari, assassiné dans la ville de Raydah, au Yémen, en 2008. Le défunt, qui était enseignant, a été pris pour cible parce qu’il était juif.
Après le meurtre, la jeune veuve est restée vivre dans sa localité. Mais elle a envoyé une partie de ses enfants, menacés par le criminel, en Israël. Cette semaine, elle a décidé de les rejoindre.
Une rencontre très émouvante a eu lieu au Terminal de Ben Gourion : Luiza Nahari, 35 ans, est arrivée en compagnie de quatre de ses enfants. Les cinq autres, déjà installés dans le pays, sont venus l’accueillir en compagnie d’une déléguée de l’Agence Juive. Cet organisme a apporté une aide financière à la jeune femme pour qu’elle puisse faire sa Alya.
Il était difficile de retenir ses larmes devant ces retrouvailles familiales. Après des embrassades émouvantes, les nouveaux immigrants ont été conduits dans un centre d’intégration (Merkaz Klita) du Sud d’Israël.
Le président de l’Agence Juive Nathan Charansky, a tenu à rendre hommage au mari de Luiza : « Moché Nahari a été assassiné uniquement parce qu’il était juif. La montée en Israël de sa veuve et de ses enfants permet de clore un chapitre de leur vie dans une optique sioniste ».
Moché Nahari z'l, 35 ans et père de neuf enfants, était Choh’et et professeur d’hébreu. En décembre 2008, il a été tué par balles par un Musulman fanatique. Après ce drame, il a été enterré au Yémen.
Depuis cette tragédie, près d’une centaine de familles juives ont quitté le Yémen pour Israël. A l’heure actuelle, il ne reste plus dans le pays que 130 familles dont 50 vivent dans la capitale, Sanaa. Les autres résident à Raydah.
Il y a quelques mois, un autre Juif a été assassiné au Yémen : Haroun Zendani z'l, âgé d’une cinquantaine d’années, a été poignardé en mai dernier à Sanaa. Son meurtrier, un Musulman, a expliqué son geste en prétendant que la victime « nuisait à son commerce ».