L’une des plus somptueuses synagogues du monde, située dans la ville de Kharkov en Ukraine, célèbre son centenaire. Elle occupe une place centrale dans le patrimoine juif d’Europe de l’Est.

Cette synagogue a été fondée en 1912, c’est-à-dire deux ans à peine avant le début de la Première Guerre mondiale et cinq ans avant l’éclatement de la Révolution communiste. Malheureusement, en 1923, les autorités l’ont réquisitionnée pour la transformer en centre sportif.
 
Après de longues années, ce n’est qu’en 1990 que le bâtiment a été restitué à la communauté juive locale. Huit ans plus tard, il a échappé de justesse à un incendie. C’est alors que le Rabbi de Loubavitch a envoyé un de ses émissaires, Chaliah’, qui est devenu le grand rabbin de la ville.
 
Cela fait une vingtaine d’années que le Rav Moché Moskowitz est le guide spirituel de la communauté juive de Kharkov. Il s’est tout de suite mis au travail, dès sa nomination, pour entreprendre la réfection de la synagogue et les locaux rénovés ont été inaugurés il y a dix ans. Aujourd’hui, ils accueillent un public nombreux et des activités diverses y sont organisées.  
 
A l’entrée du bâtiment se trouve un musée présentant des objets de culte, des ustensiles en argent et des livres saints, Sifré Kodech, qui ont été utilisés par les membres de la communauté juive locale il y a cent ans.
L’intérieur de la synagogue est de toute beauté. Il est pourvu notamment d’une superbe arche sainte, Aron Kodesh, qui fait huit mètres de haut.

Dans le complexe ont été installés une école, un jardin d’enfants, un restaurant cacher, une pâtisserie et également une « soupe populaire » pour les membres les plus démunis de la communauté.  

Un mariage a eu lieu récemment dans cette synagogue ; les mariés, nés tous deux à Kharkov, se sont rapprochés du judaïsme ces dernières années grâce à un camp d’été organisé par la communauté.

Pour le Rav Moskowitz, cet événement est particulièrement émouvant : « Lorsqu’on célèbre un mariage, on marque une nouvelle victoire pour le peuple juif en perpétuant la longue chaîne des générations. Nous avons plusieurs mariages tous les mois ».