« JE VOUS révèlerai ici (…) l’histoire
remarquable qui se déroula
en 1620 à ‘Hévron à Yom
Kippour, du temps de rav Its’hak
Ar’ha, disciple du saint Ari zal.
En ces temps, il n’était pas aise de
trouver à ‘Hévron une minyan de
dix hommes susceptibles de compléter
le quorum de la prière publique.
C’est seulement le Chabbat et
les jours de fêtes que l’on parvenait
à rassembler dix hommes grâce
aux personnes qui venaient prier
depuis les villages alentours.
Or une veille de Yom Kippour, il
n’était resté à ‘Hévron que neuf
hommes (…). Ils attendirent que des
villageois les rejoignent, mais personne
ne vint car ils étaient tous
partis à Jérusalem (…). Les habitants
de ‘Hévron – qui étaient tous
des hommes d’une grande piété
–furent profondément affligés par
cette situation et ils éclatèrent tous
en pleurs. (…) Soudain, ils virent
apparaître au loin un vieil homme
et ils se réjouirent tous vivement
de cette venue inattendue. Il put
ainsi compléter le minyan et ils
offrirent à cet homme de grands
honneurs.
A l’issue de Yom Kippour, chacun
voulut convier chez soi cet invité
d’honneur et une discussion s’engagea
pour savoir qui aurait ce
mérite… On prit finalement parti
de résoudre le dilemme par un
tirage au sort qui désigna le ‘hazan
de la synagogue. Ce dernier
prit donc la route de sa maison
suivi de son invité ; or, en arrivant
près de chez lui, le ‘hazan se
retourna et réalisa soudain que
l’homme n’y était plus…
La nuit même, ce vieillard apparut
en rêve au ‘hazan de ‘Hévron
et lui tint les propos suivants :
« Je suis Avraham votre ancêtre !
Je suis venu à vous pour compléter
votre minyan car je vis combien
vous étiez affligés »…
Plus tard, cette synagogue fut
rachetée à prix fort par le second
Admour de ‘Habad, le rabbi Dov
Ber, comme en témoigna l’un des
anciens de ‘Hévron, le rav ‘Haïm
Fuks. Ce dernier oeuvra beaucoup
pour le maintien de la « Synagogue
d’Avraham Avinou » et dans
une lettre de demande de soutien,
il décrivit ainsi la situation de
la synagogue : « Lorsque je suis
parti de Jérusalem pour m’installer
ici, dans la sainte ville de ‘Hévron,
je fus consterné par l’état de
délabrement et d’abandon auquel
la ville chérie de nos ancêtres est
livrée (…) et particulièrement la
‘Synagogue d’Avraham Avinou’,
dont nos ancêtres ne tarirent pas
d’éloges quant à sa sainteté et sa
particularité, au point où le saint
Rabbi Dov Ber s’efforça de l’acquérir
et qu’il dépensa de grandes
sommes à cette fin ».
Et de fait, il est connu dans la tradition
‘Habad que rabbi Dov Ber, le
« Admour haEmtsayi », vouait un
très grand amour pour ‘Hévron,
comme il a put l’écrire dans l’une
de ses lettres : « Tout celui qui
possèdera une part dans la sainte
ville de ‘Hévron sera sauvé des
tourments de la tombe »… Il oeuvra
lui aussi beaucoup pour le soutien
de ses ‘Hassidim qui s’étaient installés
dans la sainte ville, et depuis
lors, ‘Hévron conserve une
place particulièrement chère dans
le coeur de la ‘Hassidout ‘Habad.
Y. B.
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