A l’occasion de la journée internationale de la tolérance, célébrée tout récemment dans le monde, un hommage a été rendu en Russie au diplomate japonais Chiune Sugihara, qui a sauvé des milliers de Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale.

C’est dans la ville de Kaliningrad qu’a été ouverte une exposition consacrée à ce diplomate qui occupait le poste de consul du Japon à Kaunus en Lituanie pendant cette période particulièrement sombre de notre histoire.

En 1985, Israël l’a remercié pour tous ses bienfaits en lui décernant le titre de Juste parmi les Nations.  

Chiune Sugihara, né en 1900 et décédé en 1986, a risqué sa carrière, et même sa vie, en accordant près de 6 000 visas à des Juifs qui fuyaient la Pologne et cherchaient un refuge, loin de la barbarie nazie.

Les réfugiés devaient traverser l’Union soviétique pour arriver au Japon. Un grand nombre d’entre eux sont ensuite repartis pour Shanghai, en Chine, où 30 000 sont restés jusqu’à la fin de la guerre.

En 1947, Sugihara est rentré au Japon. Mais il n’a pas pu retrouver ses fonctions au sein du ministère des Affaires étrangères. Officiellement, il a été licencié en raison d’une compression de personnel. Mais il était clair qu’on lui faisait payer chèrement l’aide qu’il avait apportée aux Juifs pendant la guerre.

Pour subvenir à ses besoins, il a été contraint pendant une longue période d’accepter des emplois subalternes. Il a ensuite été engagé par une société commerciale russe dans laquelle il a travaillé pendant 16 ans.

Lorsqu’Israël lui a décerné son titre, il n’a accepté aucun honneur ni avantage financier. Il a seulement demandé une bourse d’études pour son fils. Refusant systématiquement d’être interviewé, il a toutefois accordé une seule et unique fois un entretien à un journaliste, pour dire avec simplicité qu’il fallait faire une chose parce qu’elle était juste et ne lui donner aucune autre raison …

Chiune Sugihara est décédé en 1986 à l’âge de 86 ans. Que son souvenir soit béni.