Retour sur l’affaire des Mohalim : Les relations entre la Rabanout, liée à l’Etat en Israël et d’autres organismes laïcs indépendant et favorables à la séparation et de la religion et l’Etat n’ont jamais  été au beau fixes, mais elles risquent bien de s’envenimer encore dans les jours à venir…En cause, le scandale des circoncisions non conformes.

Lorsque des associations telles « La liberté de savoir » grand défenseur des valeurs civiles du pays se mêlent de problèmes qui à priori n’entre pas dans son champ d’action, l’affaire ne peut que prendre de l’ampleur.

Le directeur de l’association exige de la Rabanout la publication des noms des Mohalims mis en cause la semaines dernières pour des circoncisions non conformes à la halakha, et qui ont entraîné dans plusieurs cas de lourdes complications médicales : « Il s’agit du non respect d’une décision de justice, et la Rabanout n’a pas le droit de laver son linge sale  l’intérieur de ses murs en ignorant un tel verdict » affirme Roy Peled.


 
L’affaire remonte à près de deux ans. Une plainte a alors été déposée par les parents de nourrissons, se plaignant de préjudices médicaux et psychologiques. Ils ont exigé réparation et publications des noms des responsables pour permettre que de tels incidents ne se reproduisent pas, mais également afin d’envisager des poursuites individuelles contre ces Mohalim. Les peines peuvent dans ces cas aller de la simple amende, à la prison ferme.
 
La Rabanout  apparemment choisi de considérer la demande du tribunal de publication des noms des responsables comme une simple recommandation, une recommandation qu’elle a choisi d’ignorer…
 
La procédure habituelle dans les cas de circoncisions dites « à problème » est pourtant simple :
Ce sont les hôpitaux, qui lorsqu’ils ont confrontés à des complications suites à des Brit milot mal effectuées qui communiquent le nom du malade, et du Mohel à la Rabanout, censée prendre les mesures nécessaire.
Les dernières plaintes devant les tribunaux mettent en avant le manque de suivi de la Rabanout concernant ces problèmes.
Pour les plaignants il s’agit d’une couverture inacceptable apportée par un organisme d’état à des professionnels pris en faute. Pour la Rabanout, il s’agit de gérer de l’intérieur, des cas jusque là rarissimes. Il y a tout juste quelques jours, a souligné la Rabanout, un Mohel pris en faute a justement été suspendu de ses fonctions.  Affaire à suivre…