Les chances de retrouver un enfant kidnappé sont malheureusement très minces. Ce drame, vécu par des familles « ordinaires », est insoutenable parce que les parents ne sauront jamais ce qu’il est advenu de leur enfant. C’est un peu l’histoire de la famille Brandt jusqu’au jour où, près de 20 ans après cette tragédie, la mère a cru reconnaître sa fille ….

La petite Alexandra (Sacha) a disparu à l’âge de 10 ans. Elle a été vue pour la dernière fois, en décembre 1994, dans un jardin public de Ramat Gan. Ses parents, originaires de Russie, étaient montés en Israël deux ans plus tôt et ont divorcé l’année suivante. Par la suite, la mère est devenue religieuse.

La police a mené une enquête très sérieuse, tant auprès des membres de sa famille que dans les milieux de délinquants mais les recherches n’ont jamais abouti.

A présent, près de 20 ans après cette terrible affaire, une jeune femme a alerté la police pour lui déclarer qu’elle avait été en présence de sa sœur disparue, lors d’un événement familial. En fait, tout a commencé il y a deux ans lorsque la mère d’Alexandra, Tehila (Svetlana), a cru reconnaitre sa fille au cours d’un mariage. Elle s’est adressée à elle mais la jeune femme de 29 ans, qui vit dans la communauté orthodoxe d’Ashdod, a nié tout lien de parenté avec elle.

La sœur d’Alexandra, Lilah Talia (Julia), a raconté : « Avant que je ne m’adresse à la police, ma mère a téléphoné à la jeune femme et lui a demandé si elle était Alexandra. Mais celle-ci a raccroché brutalement. Quelques mois plus tard, ma mère a fait une nouvelle tentative : cette fois, la conversation a duré plus d’une heure ». Ce n’est que six mois plus tard que la mère d’Alexandra a informé son autre fille de son entretien téléphonique avec la jeune femme d’Ashdod.

La police dispose d’un moyen assez sûr de connaître la vérité : l’analyse ADN. Pratiquée sur la jeune femme, elle n’a toutefois pas donné de réponse déterminante. Il faut dire que jusqu’à présent, la mère d’Alexandra, pour des raisons personnelles, refuse de se prêter à cet examen, ce qui n’aide pas les enquêteurs. La mère de la jeune femme d’Ashdod n’a pas accepté non plus de subir l’analyse et elle a disparu depuis quelques jours.

Mercredi matin, alors que tout le monde espérait un heureux dénouement, la presse israélienne annonçait que les parents de la jeune femme d’Ashdod avaient été testés à l’ADN. Les résultats obtenus attestent qu’ils sont ses parents biologiques.