La Ligue Arabe partage les prises de position de Mahmoud Abbas qui refuse de reconnaître le caractère juif de l’Etat d’Israël. Près de 24 heures après les déclarations du chef de l’Autorité palestinienne, les ministres de la Ligue Arabe, réunis au Koweït pour leur sommet annuel, ont exprimé leur soutien aux Palestiniens en dénonçant les pressions exercées contre eux à ce sujet.
Dans le discours qu’il avait prononcé au cours de la convention, Abbas avait également indiqué que « le processus de paix était sur le point de s’effondrer ».
Tout semble indiquer qu’il a fait des déclarations similaires lors de sa rencontre à Amman, ce mercredi, avec le secrétaire d’Etat américain John Kerry, de passage en Jordanie dans l’espoir, une fois encore, de relancer les pourparlers.
Le souverain hachémite a lui aussi soutenu la thèse palestinienne. Dans son allocution, Abdallah II de Jordanie a appelé la communauté internationale à « faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il cesse les démarches qu’il entreprend à l’heure actuelle ». Il a évidemment affirmé que « pour parvenir à une paix juste, il fallait la création d’un Etat palestinien ».
Quant à la question de la libération des terroristes, qui suscite une grave polémique en Israël, rien ne semble avoir été réglé même si on a le sentiment qu’elle sera finalement réalisée. Officiellement, les autorités israéliennes auraient posé comme condition qu’Abbas accepte la reconduction, pour un an, des négociations israélo-palestiniennes.
Une fois de plus, les familles israéliennes endeuillées par les attentats ont manifesté devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem. Elles ont exprimé leur opposition ferme à la libération de terroristes, en rappelant « qu’on ne libérait pas des assassins », et évoqué le sort tragique qui avait été réservé à leurs proches.