La lutte pour la libération de Jonathan Pollard n’est plus le fait d’une minorité, active certes mais pas assez représentative. A l’heure actuelle, la donne a changé et c’est une large majorité de la Knesset qui réclame que l’agent israélien d’origine américaine puisse enfin rentrer chez lui.

Il y a quelques années, on pouvait compter sur les doigts de la main le nombre de personnalités, en Israël comme à l’étranger, qui s’intéressaient au sort de Pollard, condamné à la réclusion à perpétuité par un tribunal américain pour « espionnage au profit d’Israël ». En outre, ce combat n’était mené que par des gens de droite.
 
Aujourd’hui, tout a changé. Preuve en est le nombre de députés, toutes tendances politiques confondues, qui ont lancé un appel commun au président des Etats-Unis pour que celui-ci accorde enfin à Pollard la liberté qu’il mérite.

Une centaine d’entre eux se sont exprimés ce mercredi en faveur de Pollard lors d’une session spéciale de la Knesset. Des députés, de droite comme de gauche, ont prononcé des discours poignants s’adressant directement à Barack Obama.
 
Parmi les orateurs, on comptait des parlementaires du parti Habayit Hayehoudi comme Motty Yoguev ou Orit Strock, des représentants du Likoud (Moshé Feiglin et Guila Gamliel), du parti travailliste (Hilik Bar) et de Shass (Yaakov Mergui) et plus surprenant encore un député arabe, Ibrahim Sarsour, de la formation politique Ra’am-Ta’al. Ils ont tous souligné l’injustice de la peine infligée à Pollard, beaucoup trop lourde à leur sens.