Le Cercle de Généalogie Juive, composé à la fois de spécialistes et de néophytes, reconstitue la lignée des familles juives à travers le monde.
L’édition d’été de « Généalo–J », la revue trimestrielle du Cercle de Généalogie Juive (CGA), met au jour le lien de parenté entre l’ancien président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré et Laurent Fabius, son successeur depuis mars dernier. « Nous allons leur apprendre qu’ils sont cousins de quatre façons différentes ! », se réjouit le secrétaire général du Cercle, Georges Graner, qui a pris soin d’envoyer le numéro aux deux personnes concernées.
La revue, au même titre que les conférences et la publication d’ouvrages, fait partie des activités régulières de ce cercle dont le but est de reconstituer les lignées familiales juives et de remonter la trajectoire des filiations aussi loin que possible. « Beaucoup de gens se revendiquent par exemple, des descendants de Rachi. Alors nous explorons l’hypothèse pour vérifier si celle-ci est crédible ou non », explique-t-il.
« Explorer toutes les hypothèses »
Pour fouiller l’histoire, les passionnés de Cercle mènent un travail assidu. Inspecter les archives municipales, départementales, dépouiller un à un les actes notariés ou encore voyager à la recherche d’indices, sont autant de tâches auxquelles les membres de l’association (tous bénévoles) se consacrent avec rigueur. Ils se répartissent par groupes d’une trentaine de personnes, en fonction des régions d’origine des familles étudiées (Afrique du Nord, Europe centrale et Europe de l’Est, Alsace-Lorraine, Balkan et empire Ottoman) puis croisent leurs trouvailles.
« Il s’agit de mettre un peu de chair autour des personnages d’un lignage… parce qu’il ne suffit pas de se limiter à la date de naissance et de mort. On s’intéresse aussi à savoir par exemple, où celui-ci a été au lycée, quelle a été sa profession, etc », explique M. Graner. « En bref, on essaie de comprendre les personnages », ajoute-t-il pour résumer. Trente-deux ans après sa création, le CGJ reconnu par la Fédération Française de Généalogie (FFG) ainsi que de l’International Association of Jewish Genealogical Societies (IAJGS), compte six cents abonnés et adhérents assidus à travers le monde.
Noémie Halioua pour Actualité Juive