Le gouvernement israélien a prévu de libérer, dès la semaine prochaine, un premier contingent de terroristes détenus dans des prisons israéliennes. Un grand nombre de familles de victimes s’opposent à cette transaction et parmi elles, les proches de Rah’el Weiss, morte en 1988 avec ses trois enfants dans l’incendie d’un autobus à Jéricho, lors d’un attentat. Ils bénéficient de l’appui des rabbanim Auerbach, Sternbuch et Nebenzahl.

Il s’agit, comme on le sait, d’un geste concédé pour permettre la relance des pourparlers entre Israël et les Palestiniens. Dès l’annonce de cette décision, prise pour satisfaire les négociateurs de l’AP, l’organisation Almagor a déposé une plainte à la Cour suprême pour entraver cette démarche mais il est peu probable qu’elle obtienne satisfaction.
 
Parmi les familles endeuillées qui cherchent à empêcher le processus, on compte celle de Rahel Weiss, dont la disparition tragique avait à l’époque provoqué une réaction horrifiée : le 30 octobre 1988, la jeune femme, prisonnière des flammes d’un autobus assurant le trajet Tibériade-Jérusalem, qui avait été attaqué par des terroristes, avait brûlé vive avec ses trois enfants, Netanel, Raphael et Ephraim z’l.
 
Un jeune soldat, David Delarosa z'l, était retourné dans le bus en feu pour tenter de la sauver : grièvement blessé, il avait succombé après plusieurs semaines de souffrances.  
 
Les terroristes responsables de ce meurtre atroce figurent sur la liste des « détenus » libérables. Choqués par cette éventualité, le mari de Rahel Weiss, le Rav Eliezer Weiss, et deux des frères de la victime, les Rabbanim Yoshoua et Yehiel Zilberman, ont écrit une lettre indiquant qu’ils se joignaient à la plainte déposée par Almagor et lui ont signé une procuration. 


 
Ils ont pris cette initiative après avoir consulté les Rabbanim Auerbach, Sternbuch et Nebenzahl. Ces derniers leur ont déclaré que « s’il restait le moindre espoir d’empêcher la libération de ces terroristes, il fallait tout tenter pour stopper le processus ».