Israël pourrait faire ses premiers pas vers l’indépendance énergétique. Les compagnies de forage ont annoncé la découverte d’une réserve de gaz naturel conséquente sur le site de forage offshore situé en Méditerranée à une centaine de kilomètres de la côte de Haïfa.
Une grande poche de gaz naturel est espérée par Israël, d’une valeur estimée à 15 milliards de dollars. Ce lieu est trois fois plus grand que le site de forage existant au sud de la côte d’Israël qui s’épuisera dans les 5 prochaines années. Benyamin Ben-Eliezer, ministre israélien des Infrastructures nationales qualifie cette découverte de « moment historique » pour Israël.
Le nom donné au site (Tamar 1) est celui de la grande tante du géologiste israélien Yossi Langotsky. En effet, elle a aidé à la localisation du site. Il s’agit d’une entreprise commune entre quatre actionnaires importants : le Houston-based Noble Energy, et trois partenaires israéliens Isramco Néguev, Delek Drilling et Avner Oil and Gas Exploration.
Le délégué de Delek Drilling, Shaya Segal, a affirmé que cela prendrait du temps pour comprendre l’impact de cette découverte : « Avant tout, nous ne détenons pas toutes les informations. Nous savons seulement qu’il s’y trouve de grandes quantités. Après quelques tests, nous en saurons plus sur les quantités.
Sur le futur d’Israël, l’impact pourrait être énorme. «Cela peut contribuer considérablement à améliorer l’économie israélienne», admet Shaya Segal, « et nous donner une indépendance pour tout ce qui demande l’utilisation de gaz naturel ».
Pour Israël, cela signifie la possibilité de se ravitailler en énergie avec du gaz naturel, en opposition avec le polluant charbon ou le mazout. « C’est meilleur pour l’environnement. », admet Shaya Segal.
Les conditions d’extraction et de transport de gaz naturel sont difficiles le site étant localisé à plus de 1600 mètres sous le niveau de la mer.
Certains analystes estiment le coût des infrastructures d’extraction de gaz des profondeurs de la mer, à 1 milliard de dollars. L’extraction du gaz pourrait commencer en 2013.
Cette découverte donne aussi de l’espoir aux écologistes qui avaient fait une pétition demandant l’arrêt de la construction de la nouvelle centrale thermique au charbon.
Source : Ministère des Affaires étrangères israélien