Propheteelie

Selon le récit que nous en fait le second livre des Rois (2,11), le prophète Elie a été enlevé vivant par un char et des chevaux de feu, qui l’ont fait monter au ciel.

Notre tradition considère par conséquent qu’il n’est pas mort, et qu’il erre sur terre comme un mendiant, chargé de venir en aide à ceux qui sont en danger ou dans la détresse. Mais dès qu’il a accompli un bienfait, il disparaît sans laisser de traces.

Appelé par le prophète Malachie (3,1) «l’ange de l’alliance» ( malakh ha-berith ), il est présent à chaque berith mila , où sa présence invisible est attestée par un siège spécial ( kissè chel Eliyahou ).

C’est de la même manière qu’un siège et une coupe de vin lui sont réservés à chaque célébration de Pessa?h .

L’origine de cet usage tient, entre autres raisons, à un débat entre les rabbins. Les uns affirmaient que l’on doit, le soir du Sédèr , boire quatre coupes de vin, et les autres, cinq coupes. Comme il n’a pas été possible de trancher entre les deux opinions, un compromis fut mis au point: On boit quatre coupes, et l’on ajoute une cinquième pour le prophète Elie.

On sait en effet que celui-ci aura un jour pour mission, en plus de toutes les autres, de résoudre les difficultés et les problèmes laissés en suspens par les Sages, et de trancher leurs désaccords.

Jacques KOHN