La municipalité de Jérusalem va lancer une campagne pour inciter les propriétaires étrangers de logement à Jérusalem, de louer leur bien pendant leurs longues absences. En effet, on considère que 6000 à 10000 appartements fantômes existent ainsi dans la capitale. Le maire Nir Barkat a déclaré « Je sais que beaucoup de résidents étrangers ont des appartements ici car ils sont profondément attachés à la ville. Nous voulons être surs que leur lumière reste allumée tout au long de l’année. »
 


Il faut savoir que le fait que des personnes vivant principalement à l’étranger deviennent propriétaires de logement à Jérusalem sans les louer pose différents problèmes. Tout d’abord, ils « bloquent » des logements dans une ville où le manque d’appartements se fait de plus en plus ressentir. Ensuite ces propriétaires ont une influence négative sur le développement de leur quartier car ils ne participent pas à l’économie locale et n’envoient pas non plus d’enfants dans les écoles de quartier. Sans compter qu’ils influencent de façon non négligeable les prix de l’immobilier et surtout à la hausse. Ceci est surtout vrai dans des quartiers comme Rehavia, ou du cote d’Emek Refaim. On estime que dans ces quartiers prisés par les acheteurs étrangers, le pourcentage d’appartements fantômes atteint les 30 % alors qu’en moyenne il est de 10 % su Jérusalem.

Durant les 2 dernières années, la municipalité a envoyé des courriers à ces propriétaires d’appartements fantômes pour les inciter à les louer. Mais l’effet de telles lettres n’a pas été probant. Elle a donc décidé de lancer avant Pessah une nouvelle campagne. 7 agences immobilières privées ont été choisies pour aider les propriétaires à louer leur bien. Leurs coordonnées apparaitront dans une lettre envoyée à tous ces résidents étrangers de la ville.
Yoni Shapira, le directeur du site home4trip.com, un partenaire du groupe Anglo-Saxon, aide
Déjà les propriétaires d’appartements inoccupés à Tel Aviv ou Jérusalem à trouver des locataires pour des courtes durées. Grâce à un site internet, le propriétaire peut voir quand son bien est loué ou encore bloquer des dates aux quelles il veut lui-même pouvoir profiter de son bien. Cette société gère actuellement un parc de 100 appartements à Tel Aviv et de 50 à Jérusalem. Sa rémunération est généralement de 10 % sur les loyers.

     
La municipalité espère que les propriétaires accepteront de louer leur appartement sur de plus longues périodes. En effet, c’est souvent difficile pour un étudiant, un soldat ou un jeune de devoir déménager en cours d’année. Shapira propose de travailler avec chaque propriétaire de bien pour pouvoir trouver la meilleure solution. Il suggère par exemple de louer à l’hôtel si le propriétaire ne vient pas pour une trop longue période ou même de proposer un appartement de remplacement. Pour lui si 5 % à 10 % des propriétaires acceptaient de louer leur appartement, cela serait un grand succès pour cette campagne. « Généralement, ces propriétaires ne savent même pas qu’u tel problème existe et qu’ils en sont un peu responsable. Il suffit de le leur présenter et de leur donner en même temps quelques solutions simples pour le régler. »