L’Union européenne a réagi à retardement aux graves événements survenus en Israël. Cinq jours après l’enlèvement des trois adolescents, Catherine Ashton s’est enfin souvenue qu’il fallait condamner ce kidnapping …

Mais il ne s’agit pas d’une réaction spontanée : elle s’est exprimée après les critiques acerbes formulées par le Premier ministre Binyamin Netanyahou, qui s’est plaint de l’attitude de certains responsables de la communauté internationale qui ne s’étaient pas encore élevés contre cet enlèvement.

Dans une déclaration plutôt mitigée, la Commissaire aux Affaires européennes a déclaré que « de tels actes ne pouvaient que nuire aux efforts déployés au niveau international pour encourager la relance des pourparlers ». Et d’ajouter : « Nous suivons de près les développements de l’affaire et restons en contact permanent avec nos homologues israéliens et palestiniens ».

Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a lui aussi dénoncé cet action terroriste en précisant « qu’il partageait l’inquiétude des familles et des autorités israéliennes ».

D’autres Etats prétendent prendre des mesures plus concrètes, comme la Norvège qui a consulté Israël, l’Autorité palestinienne et l’Union européenne avant d’annoncer le report d’une réunion de pays donateurs soutenant les Palestiniens.

C’est dans ce contexte que l’ambassadeur de l’UE en Israël Lars Faarborg-Andersen a pris l’initiative de rendre visite, en début de semaine, au rabbin de la ville d’El’ad où vit la famille d’un des adolescents enlevés, Eyal Yifrah.