Après les cérémonies solennelles en France la semaine dernière, un événement a eu lieu dimanche soir à Jérusalem pour rendre hommage aux victimes massacrées dans les attentats contre Charlie Hebdo et Hyper Cacher.

Il était organisé pour le public francophone par la Ligue anti-diffamation d’Israël (ADL) * dans l’Auditorium du Centre des Congrès Adenauer à Mishkenot Sha’ananim.

Les invités d’honneur étaient l’ambassadeur de France en Israël Patrick Maisonnave, l’ancien ambassadeur d’Israël en France Daniel Shek, le Rav Yaakov Sitruk et le caricaturiste Michel Kichka. Etait également présent le patron du magasin d’alimentation Hyper Cacher Patrice Oualid qui est monté récemment en Israël.

L’ambassadeur de France a souligné, dans son discours, que « l’Islam radical était l’ennemi commun » et que « le terrorisme avait des critères très claires et identiques partout dans le monde ». Il a ensuite cité le Premier ministre français Manuel Valls qui a dit il y a quelques jours lors des commémorations à Paris que « rien ne pouvait justifier le meurtre ».

La directrice d’ADL Israël, Carole Nuriel, a rappelé que « lorsque la vague des actes antisémites avait débuté dans les années 2000 en France, les autorités étaient convaincues qu’il s’agissait d’une réaction au conflit israélo-palestinien ».  Mais, a-t-elle ajouté, ce n’était déjà qu’un prétexte. Elle a ensuite estimé que « ces violences ne menaçaient pas seulement la communauté juive mais également la république et ses valeurs ».

Patrice Oualid a évoqué les événements tragiques de l’an dernier mais a tenu à souligner que son Alya n’avait pas été motivée par la peur mais par le désir de « rentrer à la maison ».

* L’Anti-defamation League (ADL), fondée par le Bnai Brith aux USA en 1913, est une ONG qui œuvre à soutenir les Juifs dans le monde contre l’antisémitisme ou toute autre forme de discrimination. Son antenne créé en Israël, parmi d’autres aux Etats-Unis et dans le reste du monde, existe depuis une quarantaine d’années.