Des millions d’Iraniens sont descendus dans la rue, vendredi dernier, pour exprimer leur haine contre Israël, appelé le “cancer sioniste”. Cette manifestation avait lieu à l’occasion de la Journée Al Quds marquant la fin du Ramadan.

De nombreuses personnes, dans la foule, brandissaient des pancartes portant des inscriptions contre l’Occident et Israël, comme par exemple « Mort à Israël » ou « Mort à l’Amérique ».
 
Cette nouvelle manifestation de haine fait suite aux déclarations toujours aussi odieuses du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, qui a, une fois de plus, menacé l’Etat d’Israël. Dans le discours qu’il a prononcé à l’université de Téhéran, il a indiqué que « le régime sioniste était un cancer malin ». Et d’ajouter : « Les sionistes veulent s’étendre. Leur présence, même sur un centimètre des territoires palestiniens, est dangereuse ».
 
En Israël, la presse parle de plus en plus de l’éventualité d’une attaque de Tsahal sur les centrales nucléaires iraniennes. Les avis sont partagés sur la question. Le président de l’Etat Shimon Pérès a estimé que le moment n’était pas opportun et qu’Israël n’était pas en mesure d’attaquer l’Iran sans le soutien des Etats-Unis.
 
Cette prise de position a été vivement critiquée par le Premier ministre Netanyahou qui a rappelé que Pérès ne respectait pas la neutralité à laquelle il était astreint. Dans son entourage, on a souligné que « Pérès avait oublié le rôle que devait jouer le président ». 
 
Suite à ces remarques tout à fait justifiées, Pérès a bénéficié de l’appui inattendu de l’un de ses prédécesseurs, Itshak Navon, cinquième président de l’Etat d’Israël, qui a déclaré qu’il aurait agi de la même façon s’il avait été à sa place.