Il y a trois mois, le 11 décembre 2008,
Ihiyé El Abadi, un ancien pilote de l’armée
de l’air yéménite a assassiné, de plusieurs
coups de feu, l’un des leaders de la
communauté juive locale, Moché Naari zal,
à proximité du domicile de ce dernier dans
la ville de Raïda où résident, aujourd’hui, la
plupart des juifs du Yémen. Cet assassinat
avait frappé de stupeur la communauté juive
yéménite et avait accéléré la récente alya en
Israël d’une famille de cette communauté.
Pourtant, le 2 mars dernier, le tribunal de
Tsanaa, la capitale yéménite, a refusé de
condamner à mort l’assassin, comme le
réclamait le procureur général et il s’est
contenté de l’obliger à verser à la famille
de la victime, des « dommages et intérêts »
pour un montant d’environ 20 000 euros…
Ce verdict serait le résultat d’un compromis
entre le désir de la famille de voir l’assassin
condamné à mort et l’opinion publique au
Yémen qui réclamait par divers canaux de
ne pas emprisonner cet assassin. Ce dernier
a reconnu les faits et il ne s’est pas gêné pour
admettre qu’il avait assassiné Moché Naari
uniquement parce qu’il était juif ! D’ailleurs
El Abadi ne s’est pas contenté de ce geste
monstrueux. Il a également lancé un appel
aux Juifs du Yémen les sommant de se
convertir à l’Islam ou de quitter le pays.
En dépit des nombreuses menaces de mort
qu’ils ont reçues, les parents de Moché Naari
et sa veuve se sont présentés à de multiples
reprises devant le tribunal pour suivre l’ensemble
du procès.
Danny Benely.
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