La paracha Bo s’achève par deux des quatre textes qui sont insérés dans les téfilin. Ces deux passages importants de la Torah ont
été donnés au moment précis de la fin de l’exil égyptien à Moché Rabbénou à l’intention du peuple, afin de graver pour toujours
en lui le souvenir de l’événement qu’il était en train de vivre : la Sortie d’Égypte.

Hachem a ordonné dans la
Torah plusieurs mitsvot qui
servent de rappel : ce sont
les commandements de la sainteté
du premier-né, l’interdiction de
consommer et de posséder du ‘hamets à Pessa’h, l’obligation quotidienne
de mettre les téfilin, ainsi
que celle d’enseigner l’histoire de
la Sortie d’Égypte – et sa signification
– à ses enfants et de génération
en génération à travers les
siècles.

Le deuxième des textes insérés
dans nos téfilin annonce et précise
qu’Hachem installera Son peuple
Israël dans le pays du Cananéen,
du Hittéen, du Emori, du ‘Hivi et
du Yevoussi, pays où ruissellent le
lait et le miel. Ainsi, dans ses commentaires
sur la Torah, le ‘Hafets
‘Hayim explique que la Torah et
Eretz-Israël ont été acquises par
D.ieu dans Son monde.

S’il a certes créé le monde entier,
Hachem attache à la Torah et à
Eretz Israël une valeur encore
plus grande qu’à toutes ses autres
« créations » !

Le ‘Hafets ‘Haïm compare la relation
entre Eretz-Israël et la Torah
à la relation existant chez chaque
être humain entre son corps et
son âme : l’âme ne peut pas exister
sans le corps, et sans l’âme, le
corps n’est qu’une petite « mote
de terre ». Ce qui montre bien que
l’âme lui est indispensable ! Ainsi,
l’âme d’Israël, c’est la Torah, et son
corps, c’est Eretz-Israël. Ainsi,
toutes les mitsvot liées à la terre ne
peuvent-elles pas être accomplies
hors d’Eretz-Israël.

Du point de vue physique, nous
ressentons également qu’en dehors
d’Eretz-Israël, toute notre existence
est somme toute fort préccaire…
Certains pays refusent de
nous accorder le droit d’y habiter,
d’autres nous interdisent d’y exercer
un commerce ou de posséder
des biens. D’autres encore nous
exposent à des pogroms ou montent
contre nous des accusations
calomnieuses… Nous y vivons
donc souvent dans des conditions
extrêmement précaires et
difficilement supportables. Et
le fait est que notre place est en
Eretz-Israël ! Mais Eretz-Israël
sans Torah est comme une mote
de terre sans vie : elle est comparable
à un corps sans âme… En
un mot : Eretz-Israël et la Torah
ne peuvent pas être séparés !

Le ‘Hafets ‘Haïm
était profondément attaché
à Eretz-Israël

Il a souvent surpris par son atttachement
extraordinairement
profond et fidèle à Eretz-Israël.
Ainsi souhaitait-il ardemment
quitter Radine et s’établir sur la
terre d’Israël. En 1880, lors du
mariage de sa fille avec le rav
Aharon Cohen, le ‘Hafets ‘Haïm
s’est engagé à soutenir économiquement
son gendre pendant
plusieurs années ; mais il a expressément
requis que ce dernier
ne puisse s’opposer à ce qu’il se
rende en Eretz-Israël pendant ces
années.

Puis en 1904, lorsque le ‘Hafets
‘Haïm épousa en secondes noces
la fille de rav Hillel de Lapi, il stipula
que s’il décidait aller habiter
en Eretz-Israël, sa femme devrait
l’y suivre. Plus tard en 1927, lorsqu’il
avait déjà achevé tous ses
préparatifs pour son alya et expédié
ses bagages, il dut renoncer
au voyage car sa femme tomba
malade et finalement, il décéda à
Radine en 1933.

Or, iI est grand temps que tout le
monde comprenne l’importance
que Hachem attache à Eretz-Isrraël,
une terre destinée au peuple
juif. Car de la même manière qu’on
ne saurait rabaisser notre peuple
au niveau d’un peuple sans Torah,
il est impossible de rabaisser
et de comparer Eretz-Israël à un
quelconque autre pays ! Et c’est
un fait que Hachem a acquis Son
peuple et lui a donné son pays.
D’où l’extraordinaire sainteté qui
caractérise ces deux éléments indissociables
que sont notre peuple
et notre pays.

À chaque Juif qui vit authentiqquement
en respectant les mitsvot
divines de consolider l’union inddissoluble
entre la Torah et Eretz-
Israël : soit en venant y habiter,
soit en octroyant un soutien financcier
aux institutions qui y transmmettent
les valeurs de la Torah.
À plus forte raison, les Juifs de tous
les pays du monde doivent prier et
supplier Hachem de renforcer la
sécurité et la paix dans Son pays,
ainsi que d’aider ses habitants à
surmonter la crise économique de
ce bon pays « ruisselant de lait et
de miel »…

Rav Hayim Yaacov Schlammé


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