Dans le monde entier, les petits écoliers reprennent l’école après des vacances bien méritées. La rentrée des classes est toujours un moment particulièrement émouvant mais elle est perçue de façon très différente dans les établissements scolaires de l’Autorité palestinienne à Gaza où les jeunes enfants ont droit à un nouveau programme d’enseignement de l’hébreu intitulé : « connaître son ennemi ».
Si ce programme "fait ses preuves", l’enseignement de l’hébreu sera effectué dans 180 écoles de Gaza.
Eldad Pardo, chercheur à l’IMPACT-SE (Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education) et professeur à l’Université Hébraïque de Jérusalem, connaît bien le dossier. Il a indiqué à la presse que « les enfants palestiniens apprenaient que les Juifs n’ont aucun lien avec la terre d’Israël et qu’ils appartiennent à l’Europe ».
Les lieux saints juifs ne sont bien entendu pas reconnus en tant que tels dans les manuels scolaires du Hamas qui les présentent comme « des sites musulmans pris par les Juifs ». Et bien évidemment, le peuple juif n’est pas reconnu, et les Israéliens sont décrits comme étant « des criminels et des voleurs ».
Si le regard porté sur Israël est quasiment identique dans les livres laïcs et religieux, le message est beaucoup plus virulent dans les textes religieux, qui adoptent une ligne plus antisémite et glorifient les « martyrs » et le Djihad.
Pardo a souligné qu’en Israël, où l’étude de la langue arabe est au programme de nombreuses écoles, l’approche du conflit était beaucoup plus ouverte : « Dans le système éducatif israélien, on respecte bien davantage la culture arabe, on reconnaît l’existence d’un mouvement nationaliste palestinien et on respecte les sites religieux musulmans ».