Le Dr Ehoud Neeman, expert en radioactivité, est convaincu que l’information sur l’empoisonnement d’Arafat a été montée de toutes pièces. Interrogé par le site israélien Ynet, du Yedioth Aharonoth, il a affirmé que « même si du polonium 210 avait été inoculé peu avant 2004 à Yasser Arafat, il était impossible que des traces aient subsisté huit ans plus tard ».
Le Dr Neeman est formel et il n’est nullement impressionné par la nouvelle diffusée mercredi sur la chaîne télévisée Al Jazeera selon laquelle « il serait ‘fort probable’ que Yasser Arafat ait été empoisonné ».
Le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères Yigal Palmor partage l’avis du Dr Neeman, estimant qu’il s’agit « du dernier acte d’une mauvaise comédie dans laquelle la veuve d’Arafat s’oppose à ses héritiers ».
De son côté, l’Autorité palestinienne ne lâche pas prise. Wassel Abou Youssef, membre du comité exécutif de l’OLP, a réclamé la formation d’une commission d’enquête internationale « pour connaitre les circonstances du ‘meurtre’ du ‘président’ Arafat », identique à celle qui a été mise en place après l’assassinat du Premier ministre libanais Rafiq Hariri, tué dans un attentat à la bombe en février 2005.