L’Argentine a annoncé qu’elle dédommagerait par un versement unique les victimes de l’attentat terroriste perpétré en 1994 devant l’immeuble de la communauté juive de Buenos Aires.
Cette décision a été prise par le parlement argentin à l’issue d’un vote qui a modifié la loi actuelle pour permettre cette mesure.
Le 18 juillet 1994, un terroriste avait fait sauter une voiture commerciale bourrée d’explosifs garée devant le bâtiment. Le souffle avait été tellement violent qu’il avait creusé un cratère sur la route. La façade de l’édifice s’était écroulée, provoquant des dégâts matériels considérables.
Ce n’est qu’en 2005 que le président argentin de l’époque, Nestor Kirchner, époux de l’actuelle présidente, avait reconnu que l’enquête avait été bâclée et les tribunaux argentins avaient alors réclamé l’extradition des coupables de nationalité iranienne. Comme on le sait, l’affaire n’est pas allée plus loin.
Mais l’intervention du procureur Alberto Nisman, qui a pris en charge le dossier pendant dix ans, aurait pu tout changer. Il s’apprêtait à accuser la présidente Cristina Kirchner d’avoir couvert des dignitaires iraniens impliqués dans le terrible attentat. Tout a été interrompu lorsqu’il a mystérieusement trouvé la mort à son domicile. Sa famille et une partie du peuple argentin sont convaincues qu’il a été assassiné.