––– L’allumage de la Hanouccia – Généralités –––
La Guemara [Shabbat 21B] enseigne: ‘Il faut placer les veilleuses de Hanoucca à l’entrée de la maison, à l’extérieur. Si on habite à l’étage [et qu’on n’a pas de porte ouverte sur le domaine public], on les placera à la fenêtre donnant sur le domaine public.
Dans les périodes où les non-juifs ne nous laissent pas accomplir sereinement les Mitsvot on se contentera de les poser sur une table de la maison.’
Deux points importants de l’allumage de la Hanouccia sont évoqués:
a. La Mitsva de Pirsoumei Nissa – diffuser le miracle. Il faut placer la Hanouccia à l’endroit où elle est le plus visible par les passants, à la porte ou à la fenêtre donnant sur la rue, selon le cas.
b. La She’at haSakana – les périodes de danger. Soucieux de ne pas attiser la haine des goyim contre les juifs, nos Maîtres ont allégé la Mitsva de Pirsoumei Nissa pour les périodes de l’Histoire où les juifs rencontreraient des difficultés à accomplir les Mitsvot. Ils instaurèrent que chacun allume discrètement sa Hanouccia chez soi, et se contente de diffuser le miracle au sein de sa famille uniquement.
D’exil en exil, la première intention de nos Maîtres –consistant à placer la Hanouccia là où elle est parfaitement visible par les passants– fut peu à peu oubliée, même dans les périodes où les juifs n’étaient pas persécutés. Les plus méticuleux se contentaient de la poser dans un coin de la maison où le passant qui chercherait la Hanouccia la trouverait.
Plusieurs justifient d’ailleurs cette nouvelle coutume par le fait que l’on n’est jamais à l’abri d’une recrudescence de haine, ‘Has Veshalom. Toutefois, les décisionnaires contemporains préconisent en général de restaurer la Mitsva initiale dans la mesure du possible, surtout pour ceux qui habitent en Israël. D’autant plus que le Choul’han Aroukh semble préconiser d’agir ainsi, puisqu’il retranscrit toutes les lois qui découlent de cette forme de Pirsoumei Nissa.
Par Harry Dahan de 5 Minutes eternelles