L’éducation des enfants n’est pas une mince affaire. Et pour les enseignants, il s’agit bien souvent de régler des problèmes pédagogiques parfois ardus. Des enseignants de Talmudei Tora de la Hassidout Tsanz sont allés consulter leur Admour, qui réside à Kiriat Tsanz, à Netanya, pour s’inspirer de ses conseils judicieux. 

L’Admour de Tsanz a tout d’abord tenu à souligner l’importance de leur mission d’éducateur avant de répondre à leurs questions. L’une d’entre elles portaient sur le temps qu’il fallait consacrer aux élèves de faible niveau aux dépens des écoliers plus doués.
 
L’Admour a répondu : « Des enseignants m’ont souvent posé la question et elle m’a toujours désolé : est-ce qu’ils s’interrogent de la même façon lorsqu’il s’agit de leurs propres enfants ? Dans tous les établissements scolaires, les niveaux varient d’un enfant à l’autre… Le rôle du professeur consiste à leur donner confiance et à élever leur niveau afin qu’ils se sentent à l’aise en classe et soient convaincus qu’ils peuvent réussir ».
 
Et d’ajouter : « Quant aux élèves particulièrement doués, il faut prévoir pour eux un programme enrichi pour qu’ils s’épanouissent. A aucun moment ils ne doivent penser que le cours est destiné aux élèves plus faibles ».  
 
Bien d’autres questions ont été posées et une d’entre elles a attiré tout particulièrement l’attention du Admour : elle concernait les châtiments corporels. Il est évident qu’un enseignant n’a absolument pas le droit de lever la main sur son élève, même pour une petite tape. L’Admour a souligné que ce type de punition n’était, en outre, nullement efficace. Toutefois, a-t-il précisé, un père a parfois le droit de frapper légèrement son enfant.
 
Comment résoudre alors les problèmes de discipline ? L’Admour estime que la plupart des cas peuvent être réglés par des marques d’affection et d’amour envers l’élève récalcitrant, en l’encourageant et en lui donnant confiance en lui. Il est vrai que ces méthodes s’avèrent parfois inefficaces mais quand elles sont utilisées à bon escient, rappelle l’Admour, les jeunes s’en souviennent des années plus tard et ils gardent une reconnaissance éternelle envers les enseignants qui ont su faire preuve de patience et de compréhension à leur égard.
 
Dénonçant notamment les privations d’argent en guise de punition, l’Admour a expliqué : « Cette mesure est à condamner. Toute punition a pour but d’améliorer le comportement de l’enfant, afin qu’il comprenne qu’il a mal agi. Mais si on le prive d’un prix, par exemple, et qu’il en ressent de l’amertume, l’objectif ne sera pas atteint ».