Le nouveau président de l’Association des vétérinaires britanniques John Blackwell prétend que cette pratique religieuse « cause des souffrances inutiles aux bêtes ». Il estime par conséquent qu’il faut les étourdir avant de les égorger.

C’est toujours le même prétexte fallacieux qui est avancé par les détracteurs de la Cheh’ita pour tenter d’imposer des restrictions qui s’avèrent très problématiques pour les communautés juives et musulmanes. D’après le Times, plus de 600 000 bêtes sont abattues chaque semaine en Grande Bretagne.
 
C’est dans une interview récemment accordée au Times que John Blackwell a tenu ces propos. Il a cité pour exemple le Danemark qui vient d’interdire l’abattage sans étourdissement préalable. Et d’affirmer, une fois de plus, qu’il agissait uniquement « pour le bien-être des animaux ».
 
Bien évidemment, la proposition de Blackwell a provoqué des remous chez les responsables des communautés juives britanniques dont le vice-président du Board of deputies of British Jews, Jonathan Arkush, qui l’a dénoncée publiquement.
 
La décision prise le mois dernier par le Danemark avait suscité la réaction indignée du Rav Pinchas Goldschmidt, président du Conseil des Rabbins européens, qui avait souligné qu’elle allait à l’encontre de la Charte européenne. Le Rav David Lau, grand rabbin ashkénaze d’Israël, avait pour sa part rappelé, à cette occasion, que « l’abattage religieux pratiqué par les Juifs était la méthode la plus humaine employée de nos jours et évitait des souffrances aux bêtes ».
 
L’Association des vétérinaires britannique que préside John Blackwell compte 14 000 membres.