Pour éviter certaines frictions au Kotel, le président de l’Agence Juive Nathan Charansky propose un compromis. Reste à savoir si le groupe minoritaire qui fait beaucoup de bruit en bravant la Halah'a va accepter la solution qu’il préconise.

Des femmes enveloppées de châles de prière au Kotel : une scène qui choque à juste titre les religieux et provoque chaque fois des tensions. Pour rétablir le calme, le président de l’Agence Juive suggère d’élargir l’esplanade du Mur occidental jusqu’à l’Arche de Robinson et de la diviser ensuite en trois parties distinctes : l’une réservée aux hommes, la seconde destinée aux dames et la troisième accueillant un public mixte où des femmes, très marginales d’ailleurs, pourraient mettre un Talit si elles le souhaitent.  
 
Charansky a fait part de son idée à des leaders juifs aux Etats-Unis. On ignore pour l’instant si elle a des chances d’être adoptée. Les « femmes du Kotel » n’ont pas encore réagi. Elles attendent pour cela de recevoir un rapport précis sur la question. Elles espèrent que le Premier ministre, qui devrait être consulté dans les jours qui viennent à ce sujet, approuvera cette solution de compromis. On peut toutefois s’étonner qu’un groupe aussi minoritaire fasse autant de bruit.  
 
Le Rav Shmouel Rabinovitch, rabbin du Kotel, a évoqué la question mercredi matin à la radio israélienne, en déclarant qu’il ne pouvait satisfaire toutes les demandes qui lui étaient présentées régulièrement, quelque soient les tendances de ceux qui s’adressaient à lui. « Chacun vient avec sa tradition, et il n’est pas question ici de savoir si elle est conforme ou non à la Halah’a, a-t-il dit. Nous ne pouvons pas permettre de transformer le Kotel en lieu de manifestation ». Et d’ajouter : « Croyez-moi, je m’oppose à la tenue de très nombreux événements organisés par des personnes de ma mouvance, de mon milieu, afin que le Kotel reste le lieu de prières de tout le monde ».
 
Quant à la proposition de Charansky, le Rav Rabinovitch a indiqué que l’endroit proposé existait déjà et accueillait les « femmes du Kotel ». « Je souhaite bien entendu que tout le monde prie conformément à la Halah’a, a-t-il souligné. Si cette solution est finalement adoptée sans nuire aux autres, et peut apporter une certaine sérénité, je ne m’y opposerai pas ».