Après des débats houleux qui se sont poursuivis toute la nuit, la Knesset a adopté en seconde et en troisième lecture une loi permettant d’invalider la candidature d’un député incitant au racisme ou soutenant la lutte armée contre l’Etat d’Israël.

Pour que cette mesure puisse être appliquée, la Knesset devra obtenir une majorité de 90 parlementaires dont dix qui ne font pas partie de la coalition.  62 députés se sont prononcés en faveur de cette nouvelle législation et 47 s’y sont opposés.
 
Le député Nissan Smoliansky (Habayit Hayehoudi), président de la commission parlementaire des Lois, qui a présenté ce projet de loi, a fait l’objet d’invectives violentes de la part de députés arabes, dont Ahmed Tibi et Jamal Zahalka, qui ont dénoncé les clauses de cette loi. Des députés de gauche, affiliés aux partis Meretz ou travailliste, ont ensuite protesté bruyamment à leur tour.
 
Avec ce nouvel amendement, une personne ne pourra plus être candidate à la Knesset s’il y a dans ses intentions ou dans ses actes la négation de l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique, si elle incite au racisme ou si elle exprime son soutien à la lutte armée.