Plus d’une cinquantaine de fidèles juifs, dont certains appartenaient à la Hassidout Braslav, se sont rendus au cours de la nuit à la tombe de Joseph, Kever Yossef, à Shehem sans en avertir l’armée.

Ils voulaient ainsi protester contre l’incendie provoqué il y a quelques jours par des Arabes sur le site. Ils ont immédiatement été repérés par des ‘policiers’ palestiniens qui les ont frappés avec leurs armes et ont heurté leur tête sur leur jeep, blessant plusieurs d’entre eux. Un peu plus tard, alertés par le bruit, des Arabes sont arrivés en grand nombre et sont mis à attaquer les visiteurs. Tsahal est finalement intervenu pour les sauver et a arrêté cinq Juifs.

Le porte-parole de la police de Judée-Samarie a indiqué que « d’après les éléments recueillis lors de l’enquête préliminaire, les fidèles sont entrés sur ordre de leur Rav pour repeindre le caveau qui avait été incendié vendredi à l’aube ».

« Lorsqu’ils sont arrivés, poursuit-il dans son rapport, ils étaient attendus par des policiers de l’Autorité palestinienne qui ont pointé leur arme sur eux pour les humilier et les ont attaqués avec des matraques et des bâtons, les frappant également avec leur fusil. Après quelques minutes, une foule en colère s’est ruée sur eux et les a frappés ».

Le rapport indique aussi que « la plupart des fidèles ont réussi à s’échapper mais que cinq d’entre eux, trois mineurs et deux adultes, ont été interpellés par Tsahal intervenu sur les lieux pour les sauver ». Ils feront l’objet d’une enquête : ils sont soupçonnés de violation de la loi.

Le chef du conseil régional de Samarie Yossi Dagan a réagi dans la matinée à ce grave incident en rappelant tout d’abord qu’il s’opposait à toute entrée au Kever Yossef sans arrangement avec les forces de sécurité. Il a rappelé que des visites étaient organisées régulièrement, encadrées par l’armée, et qu’il ne fallait pas se mettre en danger en y allant sans protection militaire.

Après ces avertissements préliminaires indispensables, il a ajouté qu’on ne pouvait pas ignorer « le barbarisme auquel avaient été confrontés les jeunes qui s’étaient rendus malgré tout au Kever Yossef, « souhaitant ainsi revendiquer leur liberté de culte ». Il a ajouté : « Je demande au gouvernement israélien de retirer de ce lieu saint ces ‘terroristes en uniforme’ appelés ‘policiers palestiniens’.