« Mon seul combat, c’est la vérité », a commenté Philippe Karsenty après l’arrêt de la cour d’appel de Paris qui a confirmé ce mercredi 26 juin la condamnation en diffamation contre lui dans la fameuse affaire Al Dura.

L’affaire a commencé le 30 septembre 2000 lorsque la chaîne télévisée française France 2 a diffusé des images très pénibles montrant la mort d'un enfant palestinien de 12 ans, Mohamed Al Dura, dans les bras de son père, au carrefour de Netsarim dans la bande de Gaza.
 
Depuis le début de son action, Philippe Karsenty, directeur de l’agence de notation Media Ratings, dénonce ce qu’il considère comme une véritable imposture médiatique.

Cela fait treize ans qu’il mène son combat pour démontrer, preuves en main, que les images de France 2, commentées par le journaliste Charles Enderlin, ne reflètent en rien la réalité sur le terrain et que l’enfant n’est pas mort, du moins au cours du reportage, et n’a donc pas été touché par les balles de Tsahal.
 
Dans ses interviews, Karsenty a toujours rappelé que « ce jour là, devant les caméras de France 2,  Mohamed Al Dura n'a pas reçu de balles, pas plus que Jamal Al Dura son père ».
 
La procédure judiciaire a été très longue : Karsenty a été condamné en première instance en 2006 mais a ensuite été relaxé en appel en 2008. La Cour de cassation a alors annulé ce verdict et renvoyé l’affaire devant la Cour d’appel qui vient à présent de condamner Karsenty.
 
Charles Enderlin, directement mis en cause par Karsenty, a accueilli l’arrêt « avec satisfaction ». Il faut dire que Karsenty a également été condamné à lui verser 7 000 euros de dommages et intérêts. 
 
Dans son intervention, immédiatement après la décision de la justice, Karsenty a déclaré que "la Vérité était en marche". « C’est un désastre pour la démocratie française, a-t-il déploré, un mensonge facilement démontrable couvert par tous les journalistes français, par toute la corporation journalistique, par tous les medias, par tous les politiciens français, et il est maintenant couvert par la justice française ». Karsenty a souligné qu’il ne voulait plus poursuivre le débat dans les cours de justice françaises.