En a-t-on enfin fini avec les rumeurs sur un possible empoisonnement du chef terroriste Yasser Arafat, chef de l’Autorité palestinienne, mort dans un hôpital militaire près de Paris en 2004 ? Pas si sûr lorsqu’on voit les réactions des Palestiniens à une décision d’un tribunal français réfutant la thèse de l’assassinat.
La femme d’Arafat, Souha, et des officiels arabes palestiniens ont laissé entendre, pendant des années, qu’il avait été assassiné. Les plaignants prétendaient que du plutonium, substance radioactive très nocive, avait été retrouvé sur ses vêtements.
Les Israéliens, de leur côté, ont toujours considéré ces accusations comme dénuées de tout fondement et l’affaire n’a intéressé que modérément les autorités.
Plusieurs enquêtes et expertises ont été réalisées par des spécialistes français et russes et ces derniers ont écarté formellement cette thèse. A présent, c’est un tribunal français qui confirme ces conclusions en indiquant qu’aucune preuve n’atteste qu’Arafat a été victime d’un meurtre.
C’est l’avocat de Souha Arafat, Francis Szpiner, qui a annoncé la décision des juges sur son compte Twitter. Il a reproché au tribunal d’avoir « classé le dossier trop tôt » et a demandé à d’autres experts de se prononcer.
Quant aux responsables de l’AP à Ramallah, ils s’obstinent eux aussi, contre toute évidence, à refuser les conclusions de la justice. Le chef de la commission d’enquête, Tawfiq Tirawi, a indiqué à l’AFP : « Nous poursuivrons nos investigations jusqu’à ce que nous trouvions l’assassin d’Arafat et jusqu’à ce que nous sachions comment Arafat a été tué ».