Deux suspects ont été placés en garde à vue, mercredi 6 juin après-midi, après l'agression, samedi soir, dans la banlieue lyonnaise de trois jeunes juifs portant la kippa. "L'auteur principal" présumé est toujours en fuite, ont indiqué le parquet et la police.


"Deux des trois mis en cause", recherchés à leurs domiciles, à Villeurbanne, en début de matinée par les enquêteurs, qui ne les y ont pas trouvés, "se sont présentés" en début d'après-midi et ont été placés en garde à vue peu après 14 heures, a annoncé à la presse le procureur de la République de Lyon, Marc Cimamonti.

Un avis de recherche va être diffusé dans les commissariats. Samedi vers 18 h 30, trois jeunes gens âgés de 18, 23 et 24 ans, coiffés d'une kippa, se rendaient à un office religieux à l'école juive Beth Menahem, à Villeurbanne, lorsqu'ils ont été "insultés et bousculés par trois individus".


MESURES DE SÉCURITÉ RENFORCÉES POUR LA COMMUNAUTÉ JUIVE

Décrits comme "d'origine maghrébine", les agresseurs, rejoints par une dizaine de personnes, étaient revenus à la charge. S'était ensuivi un "échange de coups", durant lequel "deux des trois jeunes" juifs avaient reçu "un coup de marteau et un coup de barre de fer au niveau de la tête", selon la police. Le troisième jeune homme avait été frappé au bras. A leur sortie de l'hôpital, les trois victimes ont déposé plainte et la police a ouvert une enquête.

Le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a dénoncé lundi une agression "très grave". Mardi, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a reçu des représentants de la communauté juive, promettant des mesures de sécurité "renforcées" pour répondre à la hausse des actes antisémites depuis l'affaire Merah.