Il y a 16 ans, sept lycéennes israéliennes de la ville de Beth Shemesh étaient assassinées de sang froid par un soldat jordanien, au cours d’une excursion organisée par leur école.

C’est lors d’une visite dans un site naturel appelé « l’île de la paix » à Naharaïm, au confluent du Jourdain et du Yarmouk, que le drame a eu lieu. Ce massacre avait suscité une grande émotion, en Israël et à l’étranger. Le roi Hussein de Jordanie, aujourd’hui décédé, s’était même rendu auprès des familles endeuillées pour leur exprimer personnellement sa peine et sa sympathie.  
 
Le meurtrier, Ahmed Moussa Daqamseh, qui avait tiré à bout portant, avait été jugé à l’époque et condamné par un tribunal jordanien à la réclusion à perpétuité. Mais cette peine risque d’être commuée à présent : alors que l’assassin est toujours derrière les barreaux, 110 députés (sur 150) de la Chambre Basse du parlement jordanien ont signé une pétition pour l’adoption d’une loi en faveur de sa libération.
 
Le père d’une des victimes s’est indigné de cette initiative, déclarant que « personne n’aurait osé agir ainsi du vivant du roi Hussein ». La mère d’une autre jeune fille tombée sous les balles du tueur, a estimé quant à elle : « Il a assassiné sept jeunes filles, il doit purger sept peines de prison à vie et ne pas bénéficier d’une libération anticipée ». Elle a ajouté : « Si les autorités le relâchent, nous protesterons auprès de l’ambassade de Jordanie en Israël ». Les familles comptent d’ailleurs s’y retrouver pour manifester devant le bâtiment.