Le cyclone Sandy s’est éloigné des côtes américaines après avoir fait une cinquantaine de victimes et causé des dégâts considérables dans la région de New York et dans les Etats avoisinants.

La communauté juive a été, elle aussi, secouée par cette terrible tempête. Un habitant de Sea Gate, quartier de Brooklyn situé au bord de la mer, a échappé de justesse à la noyade. Il a raconté son aventure aux médias.
 
Méir Beer Schwartz, Juif orthodoxe d’un certain âge, rentrait chez lui lorsqu’il a été happé, dans sa voiture, par une vague immense. Il n’a pas perdu son sang froid et a appelé immédiatement le point de secours de l’organisation Hatsalah. Prenant ensuite des risques, il a décidé de tenter d’ouvrir la portière de son véhicule.
 
Et de poursuivre son récit : « J’ai pensé que c’était fini, que j’allais me noyer. Mais au dernier moment, j’ai pris mon Talit et mes Tefilines, j’ai poussé la portière et je suis sorti pour tenter de rejoindre mon domicile.

J’ai été immédiatement emporté par les flots mais j’ai alors aperçu un camion d’ordures garé juste derrière ma voiture.  En déployant des forces absolument surhumaines et grâce à l’aide de D., j’ai réussi à m’en approcher et je suis finalement monté sur le toit du camion.

Par miracle, mon téléphone cellulaire fonctionnait toujours et j’ai pu appeler immédiatement mon fils pour lui dire où je me trouvais. J’ai attendu plusieurs heures, claquant des dents tant j’avais froid, et devant résister à des vents extrêmement forts ».
 
L’opération de sauvetage n’a pas été simple ; alors que les unités de secours s’organisaient, quinze volontaires ont formé une chaine humaine dans la direction de Méir Beer Schwartz. Mais leur tentative a échoué.

Le fils de Méir, qui restait en contact téléphonique permanent avec son père, lui a alors conseillé de s’envelopper dans son Talit, pour avoir plus chaud. Ce que ce dernier a fait sans tarder.
 
« Des dizaines de volontaires m’ont appelé pour me donner du courage, a encore raconté Méir. Ce n’est qu’après cinq heures d’attente, alors que j’étais exposé au froid et à des vents de plus de 150 km/h, que j’ai enfin été évacué ».
 
Méir Beer Schwartz a conclu en remerciant avant tout D. pour ce sauvetage miraculeux. Il a tenu aussi à exprimer sa reconnaissance aux centaines de personnes qui s’étaient mobilisées pour lui venir en aide et qui avaient prié pour qu’il sorte vivant de cette terrible aventure.