Le gouvernement israélien, qui a déjà libéré trois contingents de terroristes dans le cadre des négociations, n’est pas prêt cette fois à céder aux exigences des Palestiniens. Ces derniers réagissent de façon très virulente.  

Le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahou a décidé cette fois de rester ferme. Il a clairement fait comprendre à ses interlocuteurs de l’AP ainsi qu’aux Etats-Unis qu’il n’était pas question pour lui d’accepter une nouvelle libération de terroristes alors que Mahmoud Abbas ne reconnaissait toujours pas qu’Israël était un Etat juif.
 
Le responsable des prisonniers au sein de l’AP, Issa Qaraqaë, a pris la parole samedi soir devant un groupe de manifestants arabes rassemblés devant la prison militaire d’Ofer, pour accuser Israël de « chantage ». Et de menacer : « La direction palestinienne prendra des mesures … si Israël refuse de libérer des détenus ». Il a ajouté que « la poursuite de pourparlers dépendait du retour à la liberté de 26 prisonniers ».
 
De son côté, le chef de la délégation palestinienne dans les négociations, Saeb Arekat, a rencontré ce samedi soir à l’hôtel King David de Jérusalem l’émissaire américain Martin Indyk, ancien ambassadeur US en Israël. Les deux hommes ont discuté des moyens de sortir de cette « impasse ».
 
Avant ce rendez-vous, Arekat a prétendu que les terroristes sortiraient de prison avant mardi. Il a ajouté, imperturbable : « Nous avons déjà payé le prix de la transaction en acceptant de ne pas entamer de démarches auprès de l’Onu … »
 
Dans ce contexte, les familles juives endeuillées par les attentats poursuivent leur action. Elles ont organisé ce samedi soir un grand Melavé Malka et ont annoncé de nouvelles manifestations au cours de la semaine.