La commission des Affaires économiques de la Knesset a porté un coup dur à la concurrence sur le marché de la téléphonie mobile. Elle a en effet approuvé en début de semaine la réforme de « l’itinérance nationale » à l’attention des usagers de téléphones portables.
Celle-ci permet à n’importe quel nouvel opérateur téléphonique de proposer à ses abonnés une couverture de réseau…en utilisant les infrastructures déjà existantes et auparavant installées par ses concurrents. Autrement dit, la commission vient de faire sauter une des entraves majeures à l’entrée sur ce marché : le délai et les coûts nécessaires pour installer ces équipements.
Dans le même temps, elle a également raccourci le délai nécessaire aux entreprises pour obtenir l’accord avant d’importer des téléphones. Cette mesure vise à permettre aux plus petits opérateurs de rivaliser avec les plus grands qui offrent souvent des appareils dernier cri.
Autre changement avalisé : une mesure à valeur contraignante demandant aux entreprises de téléphonie mobile de réduire les « amendes de sortie » imposées aux usagers lorsqu’ils mettent un terme à leur contrat de manière prématurée, par exemple pour partir vers un autre opérateur.
Toutefois, d’après les spécialistes, la vraie révolution pour les consommateurs est bien la réforme de l’itinérance. Cette dernière est considérée comme la clé de voute d’un marché compétitif de la téléphonie mobile.
Lorsque, dans certaines zones, un opérateur ne disposera pas de ses propres antennes, il pourra désormais, après un accord financier avec un concurrent, utiliser les installations de celui-ci et permettre une couverture réseau complète à ses usagers.
Grâce à ce système, les nouveaux opérateurs couvriront 10% du territoire dès leur entrée sur le marché et devront atteindre 90% de couverture après sept ans de fonctionnement.
Contrairement au mécontentement affiché par les opérateurs avant l’adoption de la réduction des amendes de sortie, ces-derniers ont opté pour le silence et n’ont pas ouvertement protesté contre la réforme de l’itinérance.
Aux yeux de Moshé Kahlon, ministre de la Communication qui a ouvert la session de la commission, le principe de l’itinérance était une nécessité en Israël et une réalité déjà ancrée dans le reste du monde. Il a estimé que le pays ne pouvait pas se permettre de multiplier l’implantation des antennes, « non seulement pour des raisons de concurrence, mais également pour des considérations environnementales et esthétiques ».
Source Israël Valley