C’est une compagnie russe qui vient de remporter un appel d’offre un peu particulier. BioGazEnergoStroy, multi-nationale basée à Moscou, vient donc de signer un contrat avec le gouvernement israélien, pour la construction et l’exploitation d’une usine de biogaz en Galilée, dans le nord ‘Israël.
La centrale électrique fonctionnera grâce aux bouses de vaches et aux déchets agricoles. En recyclant ce fumier agricole, ce sera au moins 1 mégawatt qui sera produit par cette usine électrique.
Une ferme laitière de 10.000 vaches produit environ 200.000 tonnes de bouses par an. Celles-ci se décomposent en émettant du méthane, un biogaz qui peut être utilisé pour produire de l’électricité : on estime que 11MWh pourraient être produits par les 10.000 ruminants.
Pour l’environnement, le bénéfice serait double: en captant le méthane, gaz à effet de serre beaucoup plus nocif que le CO2, on évite de le laisser se disséminer dans l’atmosphère et on substitue une énergie renouvelable aux énergies fossiles. Autre interaction positive: la chaleur produite par les ordinateurs pourrait être utilisée pour accélérer le processus de décomposition des bouses.
Ce cercle vertueux est déjà expérimenté avec succès dans la centrale à biogaz de Leeuwarden, aux Pays-Bas, ou le mélange bouse de vache-herbe-restes alimentaires permet de fournir l’électricité de 1.200 foyers. Au Sénégal, de la bouse de vache est utilisé pour éviter les coupures de courant. Et les deux géants de l’informatique, Google et HP étudient la construction de centrales identiques pour faire d’énormes économies d’électricité.
Le coût de construction de cette usine israélienne s’élève à 5 millions d’euros et la construction devrait durer 18 mois. [source : Jssnews]