S.A.C.H., acronyme en anglais de « Save a child’s heart », (sauver le cœur d’un enfant), est une association caritative israélienne, qui s’est donnée pour mission d’opérer ou de traiter bénévolement les enfants atteints de malformations cardiaques, venus majoritairement des pays du tiers monde.
Sans l’aide israélienne, ces enfants seraient condamnés à une mort certaine à plus ou moins longue échéance. Histoire d’un hymne à la vie.
Il y a peu, 3 enfants kurdes irakiens âgés d’un an, trois et six ans et souffrants de malformations cardiaques, ont été acheminés vers Israël, via Aman. Objectif de cette mission : se faire opérer dans le Centre hospitalier Wolfson de Holon, par l’équipe médicale de « Sauver le cœur d’un enfant », une organisation humanitaire israélienne, qui a déjà sauvé, en 18 ans d'existence, quelques 3 000 enfants, venus de 44 pays différents : « Le petit d’un an est arrivé dans une situation critique, il a fallu stabiliser son état, puis l’opérer d’urgence, explique le docteur Sion Houri, directeur de l'unité des soins intensifs infantiles à l’hôpital Wolfson, qui a lui-même pratiqué l’intervention, et nous avons réussi à le sauver. Quant aux deux autres, l’opération est prévue pour plus tard ». Et de reprendre : « Depuis la création de l’association, nous avons opéré au total 180 petits Irakiens. Certaines de ces interventions se sont déroulées alors qu’Israël était en guerre contre l’Irak, lors de la 3e guerre du Golfe. Pour ce faire, nous avions reçu l’aide du ministère des Affaires étrangères israélien. Aujourd’hui encore, grâce à la coopération du ministère, qui a réussi à ré-ouvrir l’ambassade de Aman en Jordanie, il a été possible de nouveau d’accueillir les petits malades irakiens en Israël ».
Israël : le respect de la vie à n’importe quel prix
Ironie de l’histoire : au moment même où les médecins israéliens se battaient pour sauver la vie de l’enfant irakien, un terroriste palestinien poignardait à mort, Eviatar Borovski zal, un habitant d’Izthar en Samarie, laissant une veuve et 5 orphelins…. Et plus encore, la même semaine, l’équipe de « Sauver le cœur d’un enfant », opérait 4 enfants palestiniens et leur redonnait vie tout simplement ! « L’objectif de S.A.C.H. est de traiter les enfants, sans tenir compte de leur race, de leur religion ou de leur situation financière », explique Simon Fisher, le directeur de l’association. C’était la philosophie du fondateur de S.A.C.H., le Dr. Amram Cohen, zal, chirurgien cardiovasculaire d’origine américaine, qui, à la demande d’un confrère, avait accepté d’opérer gratuitement en Israël deux jeunes enfants éthiopiens, souffrant de malformations cardiaques congénitales. Avant de décéder, en 2011 d’un accident en montagne, le Dr Cohen avait réussi à organiser une structure qui prend en charge le transfert de l’enfant malade, l’opération et le séjour en Israël, soit un budget de 10 000 dollars par patient. Aujourd’hui encore, le budget n’est pas alourdi par les salaires de l’équipe médicale, composée de 70 personnes, (chirurgiens, médecins, infirmières…), qui tous travaillent bénévolement, en plus de leurs heures de travail ! Des enfants venus des quatre coins de la planète ont été soignés en Israël : ils sont originaires du Vietnam, d’Ethiopie, du Zanzibar, du Nigéria, mais aussi de Moldavie, de Russie et de Chine, ou de l’Autorité Palestinienne… et certains de ces pays n’ont pas de liens diplomatiques avec Israël.
Des équipements de pointe pour sauver les enfants
« Au début de ma carrière, dans les années 1980, parmi les enfants israéliens qui souffraient de malformations cardiaques, certains malheureusement finissaient par décéder, car à cette époque, ils ne pouvaient bénéficier de soins adéquats ou dispensés à temps. Aujourd’hui, le domaine de la cardiologie a connu un fort développement en Israël, se souvient le Dr Houri. Une grande partie des médecins israéliens, spécialisés dans ce domaine, sont partis de leur propre initiative, aux Etats-Unis et au Canada pour y être formés. Progressivement, les hôpitaux israéliens se sont dotés des équipements les plus modernes ». Il reprend : « C’est ainsi que dernièrement, nous avons pu sauver un bébé, souffrant d’une infection virale sévère, qui touche le cœur, et qui dans un tiers des cas, entraîne la mort. L’enfant, dont le cœur ne battait presque plus, a été branché pendant 9 jours sur une machine, que l’on nomme ECMO, acronyme en anglais de « Extra Corporeal Membrane Oxygenation », (oxygénation par membrane corporelle), qui remplace tout simplement la fonction du cœur, en fournissant l’oxygénation nécessaire. Cet appareil permet de sauver la vie de 40 % des malades dont le pronostic était encore fatal, il y a quelques années ». « Le fait même qu’Israël aujourd’hui, et en particulier le département de chirurgie cardiaque Wolfson, utilisent des équipement à la technologie de pointe, permet non seulement de sauver la vie de nouveaux-nés et d’enfants israéliens mais aussi de ceux qui sont nés dans des pays sous-développés par le biais de l’Association S.A.C.H. », conclut le Dr. Houri.
La mission de l’association ne s’arrête pas là. Elle s’est également donnée pour objectif de créer dans les pays du Tiers monde des équipes médicales qui sont formées soit en Israël soit sur place. Au Zanzibar, avant que des médecins ne soient formés par ZACH, il n’existait pas un seul chirurgien cardiovasculaire pédiatrique. « Nous avons un partenariat avec la Chine, la Moldavie, le Vietnam, la Russie, l’Ethiopie, la Tanzanie, le Congo, l’Erythrée et enfin l’Autorité palestinienne, qui nous envoient leur médecins afin qu’ils soient formés ici », explique Fisher. Il souligne que « Sauver le cœur d’un enfant » est non seulement un formidable projet humanitaire, mais forcément et également un extraordinaire ambassadeur pour Israël. « Le prochain projet de SACH est de construire sur le campus Wolfson, son propre bâtiment doté des meilleurs équipements en cardiologie pédiatrique », conclut Fisher.
Source Hamodia.fr
