Les nouveaux critères imposés par les Européens pour tout accord commercial avec Israël sont inacceptables aux yeux du gouvernement Netanyahou. Et pour cause : l’UE exige de tout groupe israélien susceptible de collaborer avec elle de signer une déclaration assurant qu’il ne travaille pas « au-delà de la Ligne Verte ».
Le Premier ministre israélien a été très clair à ce sujet : lors d’une réunion de son cabinet, il a déclaré qu’Israël ne traiterait pas avec l’Europe si les nouvelles directives touchant les localités juives de Judée-Samarie n’étaient pas modifiées.
Mais il ne se fait aucune illusion. « Nous savons que les Européens ne reviendront pas sur leur décision, a indiqué l’un de ses collaborateurs, mais nous espérons quand même qu’ils se montreront un peu plus souples dans leur application. C’est seulement dans ces conditions, a-t-il encore souligné, qu’Israël pourra envisager la poursuite de cette coopération ».
Parmi les projets en vue, on parle d’un programme de financement de la recherche et de l’innovation lancé par l’Union européenne intitulé « Horizon 2020 ». Un responsable européen a déploré la réaction du gouvernement israélien mais ne s’est pas privé d’ajouter que s’il refusait d’y participer, « l’Europe saurait trouver d’autres associés ».
Ne se contentant pas de ce ton persiflant, il a déclaré qu’il n’était pas très malin de la part d’Israël de vouloir s’isoler volontairement. « Plus tard, quand des pays voudront vous écarter, ils auront sur quoi s’appuyer », a-t-il ajouté.