Israël fait un “geste” : dans le cadre de la relance du dialogue entre Israël et les Palestiniens, le gouvernement israélien s’apprête à entériner la libération de 104 terroristes qui ont été emprisonnés avant la signature des accords d’Oslo, conclus en 1993. De leur côté, les opposants à ces nouvelles concessions se mobilisent. Dès dimanche matin, des manifestations auront lieu devant le siège du gouvernement à Jérusalem.

Cette libération devrait s’effectuer en quatre étapes, pendant les pourparlers entre les deux camps. Le premier détenu pourrait déjà sortir de prison d’ici deux semaines, à l’occasion de la fin du Ramadan.  
 
Le Premier ministre israélien a annoncé cette prochaine libération dans un communiqué qu’il a publié samedi soir. Il a notamment précisé qu’il s’agissait d’une décision « extrêmement difficile ». Et d’ajouter : « Elle est douloureuse pour les familles des victimes, pour toute la population d’Israël et elle me touche particulièrement parce qu’elle va à l’encontre d’une valeur fondamentale, celle de la justice ».
 
Pourquoi a-t-il accepté cette libération de terroristes alors qu’il considère comme injuste qu’ils ne purgent pas l’intégralité de leur peine ? Netanyahou répond en expliquant que « parfois, les chefs d’Etat sont amenés à prendre des décisions qui vont à l’encontre de l’opinion publique lorsqu’elles sont importantes pour l’Etat ».

De leur côté, les opposants à ces nouvelles concessions se mobilisent. Dès dimanche matin, des manifestations auront lieu devant le siège du gouvernement à Jérusalem.

Des parents de victimes du terrorisme se rassembleront avec leurs amis pour dénoncer ce « geste » en soulignant que « les autorités israéliennes sont prêtes à céder aux directives de l’Autorité palestinienne et à libérer des assassins abjects qui ont tué des dizaines de civils et de militaires ».
 
Plusieurs organisations ont rejoint ce mouvement – Im Tirtsou, la jeune garde du Bayit Yehoudi, les jeunes du Likoud, et l’association Almagor – pour demander au Premier ministre de ne pas libérer les terroristes.