Netanyahou vient d’obtenir un délai supplémentaire pour former sa coalition. Il lui a été accordé samedi soir, à sa demande, par le président de l’Etat Shimon Pérès. Reste à savoir ce qu’il envisage de faire et avec quels partenaires il compte former son futur gouvernement.
Une impression semble déjà se dégager : Netanyahou ne serait pas trop enthousiaste à l’idée de faire appel au Parti National Religieux…
Les médias israéliens diffusent des informations tous azimuts sur les rencontres que tiennent les négociateurs délégués par Netanyahou. Ils laissent entendre notamment que le Bayit Yehoudi ne veut pas siéger avec les orthodoxes, ce que démentent formellement plusieurs députés de cette formation.
A première vue, il apparaît que le Premier ministre sortant ne veut pas introduire les partis orthodoxes dans sa coalition. Mais il est difficile de savoir si ces comptes-rendus sont fiables et on peut se demander s’il ne s’agit pas plutôt d’une manipulation de l’opinion publique.
Certains députés du Likoud affirment que Netanyahou souhaite s’entourer d’une large coalition pour pouvoir faire face, éventuellement, à la défection d’un de ses partenaires. D’autres envisagent sérieusement l’entrée au gouvernement du parti travailliste à la place des partis de droite et des formations religieuses. Il a déjà comme alliée la formation (de gauche) de Tsippi Livni, et a confié à cette dernière l’entière responsabilité (du moins officiellement) des négociations avec les Palestiniens.
Pour l’instant, tout cela n’est que pure spéculation. Mais il va falloir faire vite : Netanyahou ne dispose plus que de deux semaines pour présenter son nouveau gouvernement au président Pérès.