Les derniers communiqués du bureau du Premier ministre ont un but évident: apaiser les tensions et la lourde polémique relancée par la nouvelle ingérence de la cour suprême israélienne dans les décisions budgétaires gouvernementales

Bagats a en effet cette semaine jugé non équitable la distribution de budgets au Haredim étudiants dans des centres d'études talmudiques (appelés collelim), alors que d'autres catégories socio-professionnelles ne bénéficierait pas des même aides.

Pour Binyamin Netanyahou cette polémique n'a pas de raison d'être elle s'inscrit dans la continuité des accords existants entre le gouvernement et les partis religieux depuis plusieurs décennies, tandis qu'au sein des formations parlementaires telles que Shass ou Yahdout hathora on souligne que les étudiants ont droits eux aussi à des budgets spécifiques et que le terme d'inégalité de distribution n'est pas approprié.

Selon les derniers chiffres communiqués par le ministère des Finances en 2009 les aides à la population étudiantes se sont montées à 366 millions de shekels, contre 110 millions aux élèves inscrits dans des instituts talmudiques orthodoxes, soit le tiers.

En jeu aujourd'hui le soutien financier(mineur) du gouvernement à la population Haredi, mais surtout, l'approbation du budget de Netanyahou, résultats de complexes négociations et alliances politiques.

Le parti travailliste et celui d'Israël Beitenou ont déjà annoncé leur refus de cautionner le budget gouvernemental si cette loi est maintenue.

Selon eux cette législation freine l'intégration du milieu Haredi à la vie économique du pays,

Samedi soir encore jusque tard dans la nuit, le ministre des Finances Youval Steinitz s'est entretenu avec le ministre de l'intérieur et numéro un de Shass Eli Yshaï, ainsi qu'avec Moshé Gafni député à la tête de la commission des Finances et initiateur de la loi contestée.

Sans accord ou compromis, le vote du budget sera probablement repoussé,


 Tsila Ansbacher