A quelques jours de l’ouverture officielle des pourparlers entre Israël et les Palestiniens, la question de la libération d’une centaine de terroristes n’a toujours pas été réglée. Il faut dire qu’elle suscite de nombreuses protestations, vu les risques qu’une telle décision peut engendrer. En revanche, la loi du Référendum a été entérinée.
Le cabinet Netanyahou, réuni dimanche matin pour son conseil hebdomadaire, a voté à la majorité en faveur d’un référendum qui devrait précéder toute concession territoriale décidé dans le cadre des négociations. Cela signifie en clair que « toute décision politique déterminante pour l’avenir de l’Etat devra obtenir l’assentiment de la population ». A présent, ce projet de loi doit être soumis en première lecture à la Knesset dans le courant de la semaine.
En ce qui concerne la libération des terroristes, condition sine qua non posée par les Palestiniens pour la reprise des discussions, elle suscite des tensions très vives. La liste des « détenus » a été publiée et on peut y voir, par exemple, les assassins de Rahel Weiss et de ses trois enfants, brûlés vifs dans un attentat contre un bus à Jéricho en 1988. Un soldat, David Delarosa, avait tenté de les sauver; il a perdu la vie quelques semaines plus tard, après une longue hospitalisation.
Ils ne sont pas les seuls à avoir commis un crime atroce. D’autres meurtriers, qui purgent une lourde peine pour avoir tué de sang froid des Israéliens, doivent également recouvrer la liberté dans le cadre de ce nouveau « geste » que le gouvernement israélien semble disposé à faire.