Après la mort, d’un arrêt cardiaque, d’un terroriste palestinien détenu dans une prison israélienne, les esprits se sont échauffés chez les Palestiniens qui ont prétendu qu’il avait été torturé par ses geôliers. Pour réfuter cette allégation, Israël s’est montré particulièrement conciliant en acceptant que l’autopsie soit pratiquée en présence d’un représentant de l’Autorité palestinienne.

Mais cette décision n’a pas réellement calmé le jeu. En effet, alors que les premières analyses effectuées par l’Institut médicolégal montraient clairement que le détenu n’avait pas été maltraité, les Palestiniens ont continué à accabler Israël de leurs accusations.

Pour le responsable de l’Institut  israélien d’Abou Kabir, le professeur Yehouda Hiss, qui a accepté la présence d’un médecin-légiste palestinien, le corps d'Arafat Jaradat, membre du groupe terroriste des Brigades d'El Aksa, branche armée du Fatah, ne portait aucune trace de coups ou de maltraitance ni aucun signe de maladie. La conclusion est claire : il est impossible, à ce stade de l’enquête, de déterminer les causes de la mort.

Cela n’a pas empêché la famille du terroriste, enterré ce lundi près de Hébron, d’affirmer haut et fort qu’elle avait vu « des traces de sang » et que l’analyse de l’Institut médicolégal prouvait qu’il avait été « torturé à mort ». Le responsable du dossier des prisonniers au sein de l’Autorité palestinienne, Issa Qaraqaë, a même prétendu que des marques de coups, des lésions et des fractures avaient été décelées sur le corps d’Arafat Jaradat.

Si les médias étrangers évoquent largement cette affaire, un grand nombre d’entre eux oublient souvent de préciser que les détenus palestiniens sont en prison en Israël parce qu’ils ont commis des délits, parfois graves, et qu’il ne s’agit pas d’incarcérations arbitraires comme certains pourraient l’interpréter…

Et tout cela se passe dans un contexte tendu. Alors que de nombreux détenus poursuivaient leur grève de la faim dans les prisons israéliennes, des centaines de Palestiniens ont manifesté ces derniers jours en Judée-Samarie, multipliant notamment les jets de pierres.