La Cour suprême a validé la candidature de la députée Hanin Zoabi, du parti arabe Balad, malgré ses déclarations scandaleuses et sa présence sur le bateau turc Mavi Marmara lors de la Flottille pour Gaza en mai 2010.
La parlementaire, membre du parti arabe Balad, avait été disqualifiée début décembre par la commission électorale de la Knesset, dirigée par le juge Eliakim Rubinstein. Mais Zoabi ne s’en était pas trop formalisée, sachant qu’elle avait encore un recours de taille, celui de la Cour suprême, et donc beaucoup de chance d’obtenir gain de cause.
Et c’est exactement ce qui est arrivé : un collège élargi de neuf juges a débattu de la question et a finalement invalidé à l’unanimité la décision de la commission électorale. Zoabi pourra donc impunément se présenter aux élections législatives israéliennes, prévues le 22 janvier prochain.
La députée a tout de suite fait part de sa satisfaction à la presse, en affirmant qu’elle ne s’attendait pas à autre chose. Elle a prétendu que ses adversaires n’avaient « aucune preuve » contre elle et qu’il s’agissait en fait d’une « campagne ridicule de harcèlement politique ».
Le député Likoud Ophir Akouniss, à l’origine de la démarche visant à repousser la candidature de Zoabi en raison de sa conduite hostile à Israël et à son armée, s’est étonné de l’unanimité des juges : « N’y a-t-il pas un seul juge à la Cour suprême qui puisse émettre une autre opinion ? Une personne qui aurait pu défendre les soldats et les officiers de Tsahal ou les intérêts de la Knesset ? »