La marine israélienne a intercepté mardi 15 mars dans les eaux internationales de la Méditerranée, un cargo transportant des armes destinées à la Bande de Gaza. Le premier ministre Netanyahu a expliqué qu’il a donné l’ordre à la Marine de s’emparer du Victoria. « Nous avions des preuves évidentes qu’il transportait des armes en provenance d’Iran et destinées aux combattants islamistes de la Bande de gaza. » a-t-il encore déclaré.
Pendant ce temps, le ministre des affaires étrangères déployait une intense activité diplomatique afin d’expliquer ce geste aux pays directement concernés. La prise effectuée sur le bateau doit d’ailleurs être présentée aux ambassadeurs en Israël avant d’être rendue public pour les médias. Israël essaie ainsi de devancer les reproches qui pourraient lui être faits par rapport à cette décision.
Sur les 39 conteneurs embarqués sur le Victoria et censés contenir du coton, 7 étaient en fait bourrés d’armes diverses : 50 tonnes de munitions pour fusils d’assaut, des explosifs, des obus de mortier, des roquettes et même des missiles sol-mer de type S-704 de fabrication chinoises. Ce sont ces mêmes missiles qui équipent l’armée iranienne. Ils auraient pu atteindre les bateaux de la marine israéliennes patrouillant au large de la bande de Gaza mais aussi les plateformes pétrolières d’Ashdod. La cargaison contenait aussi des livrets d’instructions en perse et des numéros de série ne laissant aucun doute quant à leur provenance.
C’est en fait l’arrivée de 2 navires de guerre iraniens dans le port syrien de Lattaquié, via le canal de Suez qui a mis la puce à l’oreille des services de renseignements israéliens. Dès lors l’arrivée d’un nouveau cargo, Le Victoria, a fait sonner toutes les alarmes. Il présentait en effet le parfait profil du navire cachant un trafic illicite : propriétaire allemand, pavillon libérien, commandant de bord roumain, équipage français. De plus son itinéraire ajouté encore à la suspicion : chargement dans le port de Beyrouth, puis direction le port turc de Marsin pour se diriger finalement vers Alexandrie. D’après les services re renseignements israéliens, les conteneurs d’armes auraient été déchargés puis acheminer à la frontière entre l’Egypte et gaza. Enfin, via les tunnels creusés sous l’ancienne ligne Philadelphia, les armes seraient parvenues au Hamas.